Même si on ne peut appeler ce scandale "l'affaire Mogi Bayat", il est clair qu'il en est le personnage central.
Pour exercer ses activités d’agent, Mogi Bayat a créé une société, la SPRL Creative & Management Group. Il en est le gérant, l’unique propriétaire et personne d’autre que lui n’y travaille. Comme en témoignent les derniers comptes de la société, déposés à la Banque Nationale le 5 juin, la boîte se porte bien: 11,4 millions d'actifs pour 2017 et 7,4 millions de valeurs disponibles, soit de l'argent cash disponible dans la caisse, le tout couronné en 2017 par un bénéfice avant impôt de 4,5 millions soit 3 millions après impôts.
Toutefois, l'expert financier Thierry Debels a remarqué quelque chose de bizarre dans ces comptes. "Un montant m’interpelle et mérite question. Dans la rubrique affectations et prélèvements, on voit qu’il s’est donné 7,7 millions, comme une sorte de salaire contre 0 euro l’année précédente. C’est peut-être une coïncidence mais le parquet fédéral a débuté son enquête fin 2017. Cela veut-il dire que Mogi Bayat a senti quelque chose arriver et qu’il a retiré cette importante somme d’argent pour la mettre à l’abri,dans sa société luxembourgeoise? Je parle bien sûr au conditionnel. Une autre chose m’intrigue: de 2016 à 2017, le niveau d’endettement de Creative & Management Group est passé de 1,8 million à 11 millions", a déclaré Debels à La Meuse.
Le vote: Mogi Bayat était-il au courant de l'enquête?