L'affaire avait éclaté au grand jour en 2015, et voyait Sepp Blatter et Michel Platini être poursuivis en justice.
L'ancien président de la FIFA et le triple Ballon d'Or 1983, 1984 et 1985 ont depuis été démis de leurs fonctions mais la justice a continué son travail d'enquête et début mars 20 mois de prison avec sursis contre chacun des accusés avaient pour la deuxième fois été requis par le parquet.
Blatter et Platini blanchis
Comme en première instance, en 2022, la Cour d'appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz n'a toutefois pas suivi les réquisitions du parquet.
Si Blatter (89 ans) et Platini (69 ans) ne feront pas leur retour dans le milieu du ballon rond, ils voient une enquête longue de dix ans se refermer et le dossier être clos.
Pour rappel, le procès en appel des deux hommes s'était terminé le 13 mars dernier et on attendait depuis lors la délibéré du Tribunal pénal fédéral (TPF) suisse.
Une longue enquête prend fin
Président de l'UEFA, Michel Platini ambitionnait une place, celle de président également, à la FIFA. L'affaire avait immédiatement mis fin à ses ambitions et le Français n'a depuis lors quasiment plus fait d'apparitions publiques.
Les deux hommes étaient poursuivis pour "escroquerie" et subsidiairement pour "abus de confiance", "gestion déloyale" et "faux dans les titres" dans ce dossier qui reposait sur un paiement supposé "déloyal" à Platini, début 2011, de 2 millions de francs suisses (1,8 million d'euros à l'époque), avec l'accord de Blatter, ex-président de la FIFA, pour un travail de "conseiller technique" effectué par entre 1998 et 2002.
Nouveau revers cinglant pour l'accusation
La cour d'appel extraordinaire a donc infligé un nouveau revers cinglant à l'accusation et au procureur fédéral Thomas Hilbrand, qui estimait que ce paiement était une "tromperie", portée par une "facture illégitime".
Dans son réquisitoire, le 4 mars, le magistrat avait également balayé les soupçons de "complot" avancés par le camp de l'ex-numéro 10 des Bleus, qui avait vu son ambition d'accéder à la tête de la FIFA fauchée par ce dossier, à l'automne 2015.
Il aura ainsi fallu dix ans pour qu'il soit enfin définitivement blanchi dans cette affaire où l'on se doutait bien depuis le premier jour, qu'il était complètement innocent.