Bon, il y a du nouveau. Il y a quelques semaines un journaliste, on ne vous dira pas de quelle gazette, mais peut-être le savez vous, s'inquiétait de voir l'Union Saint-Gilloise en route vers l'Europe, où elle allait inévitablement causer un tort irréparable au brillant coéfficient UEFA de la Belgique.
Aujourd'hui le même journaliste se demande avec angoisse si l'Antwerp va jouer le jeu à l'Union lors de la dernière journée du play-off 1. Ou s'il ne sera pas tenté de jouer au contraire un sale coup à Anderlecht, au cas où la deuxième place serait toujours à la portée des mauves, mais pas si les Saint-Gillois battent les Anversois.
Il semble pourtant que l'Antwerp veut absolument gagner ses deux derniers matches.
Pour laver son honneur, d'abord ("pour l'instant on est la plus mauvaise équipe du play-off 1", déplore son entraîneur danois, "et cela ne peut plus durer"), mais aussi pour éviter le camouflet de voir les blauw en zwart effectuer leurs tours d'honneur de champions dimanche au Bosuil.
Et ensuite pour confirmer la complète réhabilitation de l'équipe en battant aussi l'Union le 22 mai au Parc Duden.
"Et tant mieux si cela profite à Anderlecht", a conclu Brian Priske jeudi en conférence de presse. "J’apprécie énormément Vincent Kompany, et le jeu du Sporting, qui développe à mes yeux le plus beau football de Belgique..."
Voilà qui rassurera peut-être certains
KOMPANY NE CALCULE PAS
Et Kompany, justement, qu'en pense-t-il, lui, de cette deuxième place, dont il est tout de même distant de quatre points, à seulement deux journées de la fin ?
"Je laisse les autres calculer, et penser aux scénarios possibles", dit-il. "Moi, j’ai tout simplement envie de gagner contre l’Union dimanche (18h30). J’ai hâte de jouer ce match. Quelle est l’expression? La troisième fois est la bonne? Dans notre cas, c’est la quatrième fois qui doit être la bonne."
C'est d'ailleurs précisément la lourde défaite, 3-1, à l'Union, lors de la première journée du play-off 1, qui semble avoir fait prendre conscience aux anderlechtois, à quel point ils étaient à côté de leurs pompes.
"Oui, il y a eu une sorte de déclic", admet Kompany. "Mais bon, il faut confirmer, maintenant. C'est bien pourquoi je suis tellement pressé de voir si on a progressé, et si on peut enfin bousculer cette Union. Je peux cependant vous garantir qu'il y a des défaites qui font certes très mal, mais se révèlent ensuite autant bénéfiques. Je l'ai même toujours pensé. Ce sont les matchs qui me motivent le plus."