Depuis quelques temps déjà, la justice italienne a plusieurs clubs dans le collimateur. Des dizaines de transferts sont suspects et elle veut faire la lumière à ce sujet.
Ce vendredi, les choses se sont accélérées avec des perquisitions menées dans les bureaux milanais et turinois de la Vieille Dame. La police financière a mis la main sur des éléments qui doivent permettre de voir si les 42 à 62 transferts qui auraient donné lieu à des "plus-values suspectes" peuvent ou non être imputés aux dirgeants turinois.
Ce sont pas moins de trois saisons, de la saison 2018-19 à la saison 2020-21, qui sont ciblées par les enquêteurs. Six dirigeants dont le président Andrea Agnelli et le vice-président Pavel Nedved sont également dans le collimateur de la justice. L'ancien directeur sportif Fabio Paratici, qui officie actuellement à Tottenham, est également sous le coup de l'enquête de la justice italienne.
PLUS-VALUES ARTIFICIELLES
Comme l'explique L'Équipe, ce sont pas moins de 50 millions d'euros qui seraient concernés par les faux bilans. Ce que soupçonnent les autorités de contrôle des sociétés cotées en bourse c'est que les dirigeants se soient servis des transactions des joueurs pour enregistrer des plus-values artificielles avec l'objectif d'améliorer le bilan comptable du club. Un des exemples les plus fameux est l'échange entre Pjanic et Arthur lors du mercato estival de 2020.
Pour rappel, le Barça avait déboursé 60 millions d'euros pour enrôler Pjanic alors que la Juventus avait payé 72 millions d'euros pour Arthur, des sommes sans rapport avec la valeur réelle des deux joueurs mais qui servaient l'intérêt des clubs.
Si le procédé est largement connu en Italie, il n'en reste pas moins illégal et les sanctions pourraient donc être assez lourdes pour les clubs concernés, la Juventus en tête.