C'est une bien triste nouvelle que nous venons d'apprendre: Henri Depireux est décédé ce vendredi matin. Il laissera un souvenir impérissable aux amateurs de football liégeois.
Né le 1er février 1944, Henri Depireux était un sacré personnage du football belge. Il avait entamé sa carrière au FC Liège en 1963 mais c'est au Standard qu'il allait briller de 1968 à 1971 (3 titres de champion), inscrivant 31 buts en 91 matches et devenant Diable Rouge (2 sélections).S'il ne compte pas plus de sélections, c'est notamment parce qu'il jouait au même poste qu'un certain Paul Van Himst. Il allait ensuite passer par le Racing White, devenu RWDM avant de revenir à Liège et de terminer sa carrière à Bas-Oha et à Tilleur comme joueur-entraîneur.
Mais si celui qu'on appellait Le King était un joueur rocambolesque, sa carrière d'entraîneur allait être tout aussi fantastique. Après un passage par l'Union Namur, il entraînait Winterslag, où il lançait le jeune Luc Nilis. Il partait alors au Portugal, à Belenenses, puis en Suisse, à Bellinzona avant de diriger l'équipe nationale du Cameroun puis les FAR Rabat (victoire en coupe du Maroc et en Coupe des Coupes africaines)
En 2000, son ami Luciano D'Onofrio le rappelait au Standard où, aux côtés de Jean Thissen, il signait 10 victoires d'affilée avant de s'en aller suite à un différend avec le directeur sportif, Tomislav Ivic. Car Henri Depireux n'hésitait jamais à dire ce qu'il pensait, même si cela devait lui coûter sa place. Une de ses devises préférées étaient: "Je suis un entraîneur, pas une entraîneuse."
Il entraînait encore le FC Liège (où il repêchait Luigi Pïeroni, qui allait devenir ensuite meilleur buteur de D1 avec Mouscron) et Visé puis, entre autres, l'équipe nationale du Congo, Monastir, le Standard Fémina (victoire en Super Coupe) et Seraing.
Depuis quelques années, sa santé s'était détériorée et le décès de sa fille Nathalie n'avait pas arrangé les choses.
A son fils Eric, la rédaction de Footnews.be présente ses plus sincères condoléances.