Actuellement, c'est en tant que responsable du développement des talents de La Louvière qu'évolue Enzo Scifo.
Mais avant cela, Scifo c'est un des plus grands joueurs belges de l'histoire. Ce dernier ne se retourne cependant pas sur son brillant passé, comme il l'a expliqué à Philippe Vande Walle dans le podcast TOF Sport : "Je suis très fier d'avoir ce beau palmarès mais c'est de l'acquis, du passé et je suis quelququ'un qui regarde souvent ce qu'il y a devant moi."
"Il a fallu que je m'accroche"
Un Scifo qui a opté à dix-huit ans pour la nationalité belge, un choix dont il se félicite. Mais pour lui, il n'a pas toujours été simple de s'imposer, à une époque où l'immigration italienne n'était pas toujours bien vue : "Je suis né en Belgique et j'ai grandi dans ce pays où mon éducation n'a pas toujours été évidente parce qu'il a fallu s'imposer quand même. Je n'ai pas eu trop de difficultés parce que je me suis imposé rapidement dans le milieu du football. Ca a été plus facile que pour des amis à moi mais pour le reste il a fallu s'imposer. Il a fallu que je m'accroche énormément."
Et Scifo de revenir sur une éducation qui a fait de lui un joueur vanté pour son respect et sa classe : "J'ai le souvenir que mes grands-parents et mes parents m'ont appris des valeurs de politesse et d'éducation. Ce sont des valeurs qui ont été mises en avant même si dans le monde du football on a considéré qu'être trop gentil n'était pas toujours bien. Pour moi, c'est important d'inculquer le respect. J'ai également dû comprendre que pour arriver je ne devais pas marcher sur les autres."
"Très jeune je n'ai pas compris"
Quant aux critiques qui l'ont frappé, il déclare : "J'ai probablement pas compris très jeune. On voudrait tellement que les choses se passent bien que dès qu'il y a un petit grain de sable on est déçu, on ne comprend pas. Mais j'ai ensuite compris que d'autres joueurs ou artistes avaient vécu la même chose. D'être dans la lumière, on ne laisse personne indifférent. C'est difficile à accepter mais si je devais revenir en arrière, je serais plus serein par rapport à ça."
L'ancien Diable rouge revient également sur sa carrière et ses éventuels regrets : "Des regrets, je préfère dire que je n'en ai pas. Je crois que le simple fait d'avoir assumé mes décisions, mes choix, c'est ça qui a fait la beauté de mon parcours. Ce sont mes joies, et il y en a eu beaucoup, mais aussi mes déceptions. Et surtout ce que l'on fait dans ces cas-là. Sortir d'une situation difficile, c'est magnifique, ça te procure énormément. Tout au long de ma carrière c'est ce qui s'est passé."