"Il est dehors. Je vous assure qu'il est dehors", hurlait le président de l'Antwerp Paul Gheysens dimanche en sortant avec son fils Michael du vestiaire qu'il s'était permis d'investir à la mi-temps pour enguirlander l'entraîneur Brian Priske, après les lamentables 45 premières minutes de son équipe, menée 0-1 dans le derby anversois contre le Beerschot.
Priske était d'ailleurs toujours livide à l'issue de la rencontre, finalement remportée 2-1 par ses joueurs, au point d'envoyer le T2 Rudy Cossey à sa place, devant les micros et caméras d'Eleven.
Pendant ce temps là le capitaine Radja Nainggolan et l'auteur des deux buts Michael Frey, désormais meilleur marqueur de la JPL avec 22 goals, plaidaient sa cause, rapporte Het Nieuwsblad (https://cutt.ly/hAnWBKl): "Vous n'allez quand même pas le virer maintenant, après une telle victoire ?".
Mais Priske n'a finalement pas entièrement fui devant les questions, puisqu'il est venu s'exprimer en conférence de presse.
CE QU'IL A DIT ?
"Je ne suis préoccupé que par mes joueurs, ayant réussi à renverser la situation malgré l'énorme pression qui pesait sur leurs épaules, et pas du tout par ce que le président, son fils et Sven Jaeqcues (le manager général, ndlr) doivent décider. Je veux juste que les gens me traitent, moi et mes joueurs, avec respect, comme moi même je traite tout le monde avec respect..."
Nainggolan et Frey n'ont cependant pas mis durablement Priske à l'abri des foudres de la direction, excédée par les contre-performances face à l'Union (0-2), contre le KV Malines (1-2) et au Club Bruges (4-1), auxquelles s'est ajoutée la dramatique première mi-temps de dimanche dans le derby.
INCROYABLE CONTRASTE
"Je continuerai à travailler dur tant que personne ne me dira de partir", a laché Priske, visiblement très affecté par la situation. "Je suis sûr d'être toujours la bonne personne au bon endroit. Mais au final, ce n'est pas moi qui prends les décisions..." https://cutt.ly/BAnRDMN
Alors que les supporters n'en finissaient plus de fêter bruyamment le titre de Roi d'Anvers et la victoire contre le Beerschot qui leur tenait tant à coeur, une ambiance de plomb régnait à tous les autres niveaux du club, personne n'ayant à coeur de célébrer un succès acquis dans des conditions aussi délétères.
"Autant que je sache je suis l'entraîneur principal de l'équipe", finit par conclure Priske, persuadé qu'il peut encore la faire progresser.
"Maintenant ce n'est pas à moi que vous devez demander pour combien de temps encore, ni même si je le suis encore. Il faut aller poser la question au président à l'étage au dessus. Ce n'est pas mon travail de pressentir ce que la direction pense de moi, et de ma position. Je sais juste que je fais de mon mieux ici, et que les joueurs me soutiennent. C'est le plus important pour moi..."
Dimanche prochain (13h30); RSC Anderlecht (4e, 55 points) - Antwerp (3e, 56 points).