Le Standard a les livres comptables dans le rouge. Pourtant, sur le papier, le club a réalisé un beau chiffre d'affaires en 2019-2020. 81 millions d'euros - cela se rapproche d'Anderlecht, et c'est plus que Gand. Mais si l'on regarde de plus près, on constate qu'à peine 23,6 millions de revenus dits récurrents (argent de la télévision, billetterie, sponsoring) ont été perçus.
Selon Het Laatste Nieuws, un peu moins de 20 millions proviennent des transferts. Mais il y a aussi une plus-value ponctuelle sur la vente du stade de 34,5 millions. Le Standard avait un besoin urgent d'argent et Bruno Venanzi a donc vendu le stade, Sclessin, à sa propre société, l'Immobilière du Standard de Liège. Une opération de poche qui ne peut être utilisée qu'une seule fois mais cela a permis aux Rouches de respirer un peu.
L'année dernière, le Standard a même fait des bénéfices. Mais cela ne signifie pas que le club se porte bien. Venanzi a discrètement augmenté le capital de plus de 5 millions. Entre-temps, les salaires restent élevés. Au cours des cinq dernières saisons, la charge salariale a doublé pour atteindre 39 millions d'euros. "Tout comme Anderlecht, le Standard dépend des revenus des matches. Cette saison, ils ont disparu. On peut dire que les Rouches sont sous la tutelle du directeur de la licence", a avancé l'économiste du sport Wim Lagae.
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