Un but, un point ! C'est tout ce qui a manqué au RSC Anderlecht jeudi soir contre Hoffenheim (3-4), pour terminer huitième de la phase de ligue de l'Europa League au détriment des Rangers, tombeurs 2-1 d'une équipe unioniste en manque d'efficacité, et se qualifier directement pour les huitièmes de finale de l'épreuve.
Ce qui lui aurait évité deux importants rendez-vous supplémentaires à son agenda déjà surchargé, même si ce n'était visiblement pas cela qui tracassait le plus David Hubert (37 ans le 12 février), tellement habitué déjà à cette cadence infernale de trois matches par semaine depuis le début de la saison.
"Je ne reproche rien à personne", a-t-il certes déclaré lors de la conférence de presse d'après match. "Mais quelle déception, quelle frustration, de perdre cette qualification qu'on a toujours eue en main lors de toute cette phase de ligue, en douze incompréhensibles minutes d'absence (onze, en réalité, trois buts ayant été concédés entre la 54e et la 65e minute, ndlr)..."
"Tout ce qu'on avait fait avant était bien, sauf qu'on aurait dû marquer davantage, et éviter cette égalisation juste avant la mi-temps sur un corner qui a permis à l'adversaire de balancer son premier ballon dans notre rectangle, où un manque de concentration dans le chef de certains a coûté très cher..."
"Et tout ce qu'on a fait après était encore mieux, Hoffenheim échappant par miracle à l'égalisation..."
Déjà lors des derniers matches, et pas plus tard que le 26 janvier contre Malines (4-1), il y avait eu des périodes plus ou moins longues où Anderlecht "n'en touchait plus une", comme on dit dans le jargon footballistique.
"C'est vrai, mais pas comparable", objecte David Hubert. "Les douze minutes dont il est question sont celles où on a manqué de détermination, et même de sécheresse sur des transitions qu'il aurait fallu stopper loin de notre but, fautivement au besoin. Hoffenheim ne s'est jamais gêné, dans la même situation..."
"Je n'ai pas de préférence !"
Direction donc, les barrages, les 13 et 20 février.
Contre le FC Twente de Michel Vlap, ou le Fenerbahçe de José Mourinho.
"Je n’ai pas de préférence ", avoue Hubert. "Ce que je voulais, ce sont les huitièmes directes..."
Il faudra maintenant au contraire passer ce cap des play-offs pour défier les Rangers ou l'Olympiacos, les 6 et 13 mars.
L'entraîneur d'Hoffenheim encore plus frustré que David Hubert.
Un point, c'est aussi ce qui a manqué à Hoffenheim pour poursuivre l'aventure européenne.
"On ne l'a donc forcément pas perdu ici, puisqu'on a pris les trois. Notre destin s'est joué ailleurs, et avant", a fait remarquer l'entraîneur autrichien d'Hoffenheim Christian Ilzer (ex-Austria de Vienne et Sturm Graz).
"Nous savions d'ailleurs que nos chances de qualification étaient extrêmement minces. C'est frustrant d'échouer ainsi d'aussi peu, mais quand même important dr'avoir décroché la victoire. En contribuant largement qui plus est, au festival offensif qui a dû ravir les spectateurs neutres, en inscrivant quatre buts. Surtout dans une situation où nous avons beaucoup de joueurs blessés et malades", a conclu Ilzer (47 ans)
Hoffenheim termine 27e avec 9 points, un de moins que Fenerbahce, 24e et dernier qualifié pour les barrages de février (le 13 et le 20).
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