"Leekens et Wilmots ont eu un rôle important dans l'évolution des Diables"

Pour la Belgique, l'Euro a été une compétition ratée, même s'il aura fallu du temps pour que les responsables l'avouent à demi-mots et que Tedesco fasse notamment son mea culpa.

Un sélectionneur qui fait polémique et qui ne permet pas à la Belgique d'aller de l'avant comme ce fut le cas pour des entraineurs comme Georges Leekens et Marc Wilmots.

Leekens et Wilmots cruciaux

"On a eu une grosse évolution avec Leekens et Wilmots dans l'équipe nationale belge. On peut le dire avec Walter, à notre époque il y avait des clans entre Wallons et Flamands dans le vestiaire", explique Silvio Proto à Sudinfo.

Et l'ancien portier de poursuivre : "Maintenant ce n'est plus du tout le cas ; Leekens et Wilmots ont eu un rôle important dans l'évolution en fédérant les supporters. Avec Martinez puis Tedesco, il n'y a pas d'évolution. Est-ce qu'on est arrivé au top et qu'on a laissé passer notre chance ? Je pense que oui."

"Où sont les anciens ?"

Ce que notent Silvio Proto et Walter Baseggio, c'est l'absence de personnes qui connaissent le football belge et le football tout court. "Où sont les anciens joueurs, qui ont fait vivre le football dans les années 70, 80, 90 ?", s'interroge Baseggio. 

Et Proto d'abonder dans le même sens : "J'ai eu l'ocasion de parler avec Wesley Sonck, même dans les niveaux inférieurs, tous les anciens joueurs ont été dégagés. Ce n'est pas normal, c'est qu'il se passe quelque chose. Les noms ne suffisent cependant pas, il faut de l'expertise aussi."

"Regardez Ancelotti, il fait un travail extraordinaire mais il y a des gens derrière. Son fils, le troisième entraineur. Ancelotti n'a pas peur de demander des conseils aux autres", explique Baseggio. Et Proto de donner raison à son ancien coéquipier : "J'ai vécu ça à la Lazio. Il y avait Inzaghi qui connaissait tout sur tout, le T2 qui connaissait tout sur tout et le T3 qui en savait encore plus. En Italie, le T1 supervise et ce sont le T2 et le T3 qui donnent les entrainements. L'Italie est deux crans au-dessus de la Belgique, qui se débrouille cependant plutôt bien avec le peu de moyens qu'elle a."