Le Club de Bruges, champion de Belgique, et les autres représentants européens doivent s'accrocher! En effet, à partir de la saison prochaine, le football de clubs européen sera profondément remanié.
À partir de 2024-2025, la Ligue des champions, l'Europa League et la Conference League auront une toute autre allure, surtout en ce qui concerne la phase de groupes (qui sera supprimée). Voici quelques explications dont nous font par le portail VoetbalPrimeur.be.
Commençons par des nouvelles rassurantes : rien ne change en ce qui concerne les tours préliminaires et la phase à élimination directe. Ainsi, à partir des huitièmes de finale, tout se déroulera comme à l'accoutumée, avec 16 équipes qui tenteront d'atteindre la grande finale lors de matches aller-retour à chaque fois.
Seul le calendrier a été un peu repoussé. Les premiers huitièmes de finale auront lieu les 4 et 5 mars. D'ailleurs, la finale aura lieu le 31 mai à l'Allianz Arena de Munich.
Pourquoi beaucoup d'équipes sont préoccupées par ces changements ? Ce sentiment repose entièrement sur la phase de groupes, qui sera complètement différente.
Tout d'abord, l'UEFA a opté pour un changement de nom : on ne parle plus de "phase de groupe", mais de "phase de championnat". En effet, les groupes n'existent plus. Tous les participants forment une seule ligue, avec donc un seul classement. En d'autres termes, une seule ligue européenne de football.
Plus d'équipes, plus de duels
L'élément le plus important est l'augmentation du nombre de participants. À partir du mois de septembre, ce ne sont plus 32, mais 36 équipes qui pourront se régaler de la Ligue des champions. Les heureux élus sont principalement issus des grands championnats.
Par exemple, les cinq premières équipes de la Bundesliga et de la Serie A se sont également qualifiées ces jours-ci, alors que les années précédentes, seuls les quatre premiers avaient droit à ce privilège.
Ces 36 équipes, comme nous l'avons dit, se retrouveront dans une grande ligue. On le sent déjà : il n'est évidemment pas réaliste de penser qu'ils s'affronteront tous (deux fois donc), comme c'était le cas dans l'"ancienne" phase de groupes. Non, l'UEFA a adopté une approche totalement différente.
Chaque participant devra disputer huit matches. Cela représente deux matches de plus qu'auparavant. L'une des conséquences est que les deux derniers "matches de groupe" n'auront lieu qu'en janvier.
Deuxième différence importante : la double confrontation avec le même adversaire (à domicile et à l'extérieur) n'existe plus. Chaque équipe jouera quatre fois à domicile et quatre fois à l'extérieur, à chaque fois contre des clubs différents.
Naturellement, le tirage au sort est en partie contrôlé. Comme dans le modèle précédent, quatre pots sont formés avant le coup d'envoi, mais avec neuf clubs au lieu de huit. Les participants affronteront deux adversaires de chaque pot, l'un à domicile, l'autre à l'extérieur.
Comment se fera le classement ?
Les principes de base demeurent, bien entendu : une victoire rapporte trois points, un match nul un point. Un maximum de 24 points peut désormais être obtenu. À la fin du parcours (c'est-à-dire fin janvier), les huit premiers se qualifient directement pour les huitièmes de finale. Les 12 derniers sont irrémédiablement éliminés.
Remarque : l'UEFA a abandonné le système bien connu de la cascade. En d'autres termes, les éliminés de la Ligue des champions ne bénéficient plus d'un filet de sécurité en Europa League. Étant donné que deux autres "matches de groupe" sont prévus en janvier, chaque participant à la CL est de toute façon assuré de passer l'hiver en Europe.
En cas d'égalité entre deux ou plusieurs équipes, la différence de buts et le nombre de buts marqués compteront en premier lieu. Les duels mutuels ne s'appliquent plus.
Reste à savoir ce qu'il advient des clubs terminant aux places 9 à 24. Ils se lancent dans un barrage pour obtenir les huit billets restants pour les seizièmes de finale (un peu comme cela existait déjà pour l'Europa League et la Conference League). Pour déterminer ces duels, l'UEFA applique un format miroir. Le 9e du classement (qui vient donc d'échouer à se qualifier directement pour les huitièmes de finale) affronte le 24e, le 10e le 23e, et ainsi de suite jusqu'à ce que le 16e affronte le 17e.
Il s'agit de matches aller-retour, le mieux classé étant autorisé à jouer le match retour à domicile. Le nouveau système de classement permet également à l'UEFA de mettre en place un tableau à élimination directe comme au tennis, avec des têtes de série.
Le vainqueur de la "phase de groupe" devient ainsi première tête de série et, sur le papier, aura l'avantage en huitième de finale. Lors des barrages, les équipes d'un même pays peuvent se rencontrer.
Y aura-t-il un engouement ?
Tout ce qui précède s'applique de manière identique à l'Europa League et à la Conference League, à une exception près. Dans cette dernière, 36 équipes débuteront également, mais elles ne disputeront que six matches dans la phase de championnat. Le classement et les tours à élimination directe ne changeront pas.
Reste à savoir si la réforme sera couronnée de succès. L'UEFA en est convaincue ! Parmi les raisons invoquées par les dirigeants, il y a le fait que chaque participant aura au moins deux matches supplémentaires, que chacun pourra jouer plus de matches à son niveau et que la tension sera garantie plus longtemps, alors que lors de la dernière journée de jeu dans le modèle précédent, les cartes étaient souvent plus ou moins déjà mélangées.