Le Soir a fait une enquête sur les pertes et bénéfices des clubs belges lors de ces cinq dernières années. Des chiffres qui risquent de faire très mal à la tête de certains supporters.
Anderlecht par exemple enregistre une perte de pas moins de 92.931.887 euros. Le Standard, de son côté, est également dans le rouge avec un total de perte de 58.032725 euros. Seuls Charleroi (+14.846.646 euros), Genk (+24.244.000 euros) et le Club Bruges (+36.775.444 euros) sont dans le vert. Une situation loin d'être évidente.
Ce qu'en pense Verschueren, professeur en management du sport à la VUB, dans Sudinfo
"Oui et les clubs ne se gênent pas pour être en pertes. Ce n’est pas logique. S’il y a un secteur dans l’industrie qui peut se permettre de telles choses, c’est le football. On ne peut pas agir de la sorte dans la pétrochimie, dans la technologie. Dans aucun autre secteur. Le résultat est que tous les clubs sont à vendre. Le football belge est plutôt une construction artificielle. Et si on joue à la Bourse ou qu’on tente des paris sur l’avenir, la seule chose qu’on sait, c’est qu’on ne sait pas ce que cela va produire comme effet. Je dis toujours à mes étudiants que la stratégie à plus long terme d’un club de football, c’est le match suivant. Aux Etats-Unis, on parle de maximalisation du profit, donc c’est super commercial. En Europe, et c’est la grande différence, on est plutôt dans la maximalisation de la victoire : gagner, gagner. C’est une autre gestion."