Le Stade Paul Biya d'Olembé, où une bousculade a fait au moins 8 morts et 38 blessés à l’entrée Sud lundi à Yaoundé, en marge du 8e de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) entre le Cameroun et les Comores (2-1), est au moins provisoirement suspendu, a annoncé ce mardi en conférence de presse (à voir sur YouTube: https://cutt.ly/xI8K8P2) le président de la Confédération africaine de football (CAF) Patrice Motsepe.
Les matchs prévus au Stade d’Olembé sont délocalisés jusqu’à nouvel ordre, à commencer par le quart de finale programmé dimanche entre le vainqueur de Maroc-Malawi et celui d’Egypte-Côte d’Ivoire, qui se tiendra au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Si une réunion d’urgence du comité d’organisation de la CAN (Cocan) a été convoquée... mercredi matin, le patron du football africain a déjà annoncé une première décision.
"Les deux prochains matchs prévus au stade Olembé n’y auront pas lieu", a en effet indiqué le dirigeant sud-africain.
Une commission d’enquête à été constituée, a également annoncé Patrice Motsepe.
La CAF exige qu’un rapport complet, sur les événements tragiques de lundi et les mesures d’urgence à prendre pour que cela ne se reproduise pas, lui soit remis vendredi.
"Notre préoccupation première est la sûreté et la sécurité des spectateurs", a précisé Motsepe. "La sécurité est du ressort du comité local d’organisation, pas de la CAF, qui n’a pas d’obligation légale. Mais nous sommes partenaires afin de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que de tels faits ne se reproduisent plus jamais".
"Ce n'est qu'après le rapport détaillé qu'on prendra la décision de retourner ou non à Olembé, le plus grand stade du pays, bâti pour l'occasion et où sont prévues une demi-finale jeudi et la finale le dimanche 6 février, a-t-il prévenu.
Le drame a fait huit morts, dont un enfant et deux femmes, et 38 blessés, dont sept grièvement, a de son côté détaillé le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi.
Une minute de silence sera observée avant les matchs de ce mardi : Sénégal – Cap-Vert (17h00, au Stade Kouekong à Bafoussam) et Maroc – Malawi (20h, au Stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé).
En attendant que les circonstances de ce drame soient clairement établies, Patrice Motrsepe refuse de laver son linge sale en public.
"Cairement, il y a eu des lacunes, clairement il y a eu des échecs. Il y a eu des faiblesses. Il y a des choses qui auraient dû être prévues (…) Mais ce n'est pas le moment d'accuser telle ou telle partie. Nous avons tous une lourde responsabilité", a conclu le patron d’un football africain à l’image plus que jamais ternie par cette CAN…