Le match entre Charleroi et le Standard de Liège, comptant pour les Europe Play-offs, a été marqué dimanche soir par de graves incidents. Des supporters de Charleroi avaient placé dans le bloc visiteurs environ 14 bombes fumigènes et feux de Bengale télécommandés.
Ces engins ont été découverts par hasard, peu avant le coup d’envoi, après qu’un siège se soit détaché. La police a rapidement évacué la tribune et neutralisé les explosifs avec l’aide du SEDEE, évitant ainsi un drame.
Sous le siège d'un enfant
La colère des supporters du Standard s’est ensuite traduite par le saccage des installations sanitaires du parcage visiteurs. Les toilettes et les portes ont été entièrement détruites.
« C’est allé beaucoup trop loin", dit un supporter du Standard dans "Het Laatste Nieuws". Savez-vous comment on a découvert les dispositifs ? Par hasard, lorsqu’un siège pour enfant s’est détaché. Soudain, la police a bouclé toutes les entrées. On a d’abord cru à une action humoristique, mais en réalité il y avait aussi des feux de Bengale. S’ils avaient été allumés, des gens auraient pu être gravement brûlés. »
"Il y avait des cris, des tensions — on était tous coincés. La police ne donnait aucune explication — elle était en tenue anti-émeute avec matraques et boucliers. Que nos supporters aient saccagé les toilettes, ce n’est pas normal non plus. La rivalité, c’est bien, mais là, ça dépassait les bornes. Il y avait beaucoup de parents avec de jeunes enfants. »
Tentative d'incendie volontaire dans un bâtiment occupé
Face à la gravité des faits, le parquet de Charleroi a transmis l’affaire à un juge d’instruction. Les auteurs sont recherchés pour "tentative d’incendie volontaire dans un bâtiment occupé", un crime passible de 1 à 15 ans de prison. Les coupables ne sont, pour l’instant, pas identifiés.
La Pro League a réagi avec fermeté, dénonçant des actes dangereux et inadmissibles dans un stade de football. Le Standard suit l’affaire de près et envisage des actions en justice. Charleroi a également condamné ces comportements et collabore pleinement avec les autorités pour faire toute la lumière sur les événements.
Le président de Charleroi, Mehdi Bayat, espère des sanctions exemplaires. Il a souligné le professionnalisme des services de sécurité qui ont permis d’éviter le pire. Ce nouveau dérapage dans le "clasico wallon" relance le débat sur la sécurité dans les stades et les sanctions à venir.