Si les arbitres de Pro League touchent un salaire fixe, il ne représente qu’un petit pourcentage de leurs revenus mensuels. Ce sont les primes par match dirigé qui leur permettent d’assumer un statut semi-professionnel, voire professionnel, en Belgique. Et qui dit pas de match, dit pas de prime…
Christophe Franken (La Dernière Heure / Les Sports) s'étend sur la problématique dans une page de dhnet.be.
S'il est facile pour les arbitres de s’entraîner individuellement, explique-t-il, les conséquences financières sont bien plus importantes pour eux que pour les joueurs.
Même si leur porte-parole, Frank De Bleeckere tempère: "nos onze arbitres semi-pros ont tous un emploi à côté de l’arbitrage", rappelle-t-il en effet.
Les arbitres n’ont, eux, pas le droit de s’exprimer (selon le protocole du Referee Department de la Fédération belge de football).
Mais une simple consultation des tarifs en vigueur à la Pro League suffit pour comprendre que leur situation n’est pas simple: les meilleurs touchent 2.400 euros brut de fixe par mois, puis 2.050 et enfin 1.400, selon les catégories chez les onze semi-pros (pour la D1A et la D1B). Après impôts, le montant diminue presque de moitié.
Un match sifflé en Pro League rapporte 1.900 euros brut.
Sachant qu’un arbitre peut siffler trois ou même quatre rencontres par mois (sans oublier les présences dans la camionnette du VAR qui font également l'objet d'une prime), cela représente la grosse partie de leurs revenus, actuellement perdue.
Plusieurs arbitres de la Pro League ne travaillent plus et se sont mis en pause carrière. Sans revenus, donc. Les autres se sont mis à mi-temps.
Leurs émoluments risquent par conséquent d’être fortement en baisse pendant quelques semaines.
Voire quelques mois, si la saison 2019-2020 devait ne jamais reprendre. On ne serait alors pas loin d’une demi-année sans leur principale rentrée d’argent…
Le vote: Dur, dur, mais les arbitres ne sont pas les seuls dans ce cas