Le fair-play financier "devra probablement s'adapter à une époque différente", a concédé mardi le président de l'UEFA Aleksander Ceferin alors que l'affaire Manchester City, interdit de Coupe d'Europe pour deux saisons, pourrait remettre en cause le système d'encadrement des dépenses des clubs européens.
"Il est trop tôt pour dire ce qu'il se passera à l'avenir, mais nous y réfléchissons, nous allons probablement devoir l'adapter", a lancé le dirigeant slovène à l'issue du 44e Congrès de l'UEFA mardi à Amsterdam.
Mis en place à partir de 2011, le fair-play financier (FPF), qui interdit à un club engagé en compétition européenne de dépenser plus que ce qu'il ne gagne et encadre étroitement les injections de capitaux de la part de ses propriétaires, "a été couronné de succès en tant que système (...) mais va probablement devoir s'adapter à une époque différente", a poursuivi M. Ceferin, affirmant toutefois penser que cela "ne surviendra pas dans un futur très proche".
L'interdiction pour deux ans de participer à une Coupe d'Europe, infligée le 14 février par le gendarme financier de l'UEFA à Manchester City pour de "graves violations" du FPF, a conduit le club anglais à faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Un appel qui pourrait, si le dossier est jugé sur le fond comme l'ont laissé entendre des sources proches du club anglais à plusieurs médias, se transformer en véritable croisade contre le FPF dans son schéma actuel.