Anthony Moris, le gardien de l’Union Saint-Gilloise, s’est retrouvé malgré lui au centre d’une polémique ce samedi soir. Suite à un incident en fin de match, il a brièvement perdu son sang-froid face à l’entraîneur de Malines, Besnik Hasi, en lui lançant son maillot au visage avant de rentrer aux vestiaires.
Moris regrette son geste et a présenté ses excuses au coach. « Je m’excuse publiquement et je me suis excusé auprès de Besnik Hasi pour mon geste qui n’avait pas lieu d’être », a-t-il déclaré, expliquant qu’il avait réagi sous le coup de l’émotion après avoir reçu un gobelet de bière lancé depuis la tribune.
Cet incident a provoqué l’arrêt temporaire de la rencontre, un choix dicté par le protocole de l’arbitre, précise Moris. « Non, je n’ai pas décidé moi-même d’interrompre le match. C’était le protocole de l’arbitre », a-t-il expliqué. Alors qu’il était au sol, il a simplement demandé à changer de maillot, ayant été aspergé de bière. Ce détail est important pour lui, car il estime que certains l’accusent à tort d’avoir cherché à interrompre le jeu.
LA VERSION D'HASI
Besnik Hasi, de son côté, a tenu à clarifier les faits en conférence de presse, indiquant que son intention n’était pas de contester la situation. « Moris a probablement pensé que je n’étais pas d’accord avec la décision. Mais j’allais juste demander quelque chose à l’arbitre », a-t-il précisé. Il a également condamné le comportement des supporters malinois, tout en soulignant qu’il ne gardait aucune rancune envers Moris. Avec humour, il a ajouté qu’il serait prêt à boire une bière avec lui en signe d’apaisement.
TROP D’AGRESSIONS
Moris en a profité pour exprimer son ras-le-bol face à de telles agressions, rappelant que les violences en tribune, notamment les jets de divers objets, sont récurrentes et doivent être sérieusement sanctionnées. Pour lui, ces comportements n’ont pas leur place dans le football et mettent en danger les joueurs. « Il ne faut pas oublier qu’on reste des êtres humains. J’ai une femme, des enfants, des parents… Ce sont des violences physiques qu’on ne peut pas cautionner », a-t-il souligné.
Le gardien bruxellois a également rappelé la vulnérabilité des joueurs, surtout des gardiens de but, qui sont souvent de dos aux tribunes et ne voient pas les projectiles arriver. Il espère que des mesures plus strictes seront mises en place pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent, demandant également aux amoureux du football de s’opposer fermement à ces comportements.
En conclusion, Moris appelle à une prise de conscience collective pour assainir l’atmosphère dans les stades. Il estime que ces incidents nuisent à l’image du football et espère que les instances et les clubs prendront des décisions fermes pour garantir la sécurité des joueurs et des supporters.