Match de la peur: De Mil n'a pas fait oublier Mazzù, Ferrera a éclipsé Irles

Il est évident que vu le contexte, on n'allait pas assister à un match de gala samedi au Mambourg où le Sporting de Charleroi et le RWDM s'affrontaient en ouverture des playdowns.

On s'abstiendra donc de commenter la qualité de la rencontre comme le font un peu hypocritement certains, étant donné qu'aucune des deux équipes en présence n'était montée sur la pelouse pour décrocher un prix de beauté, mais la peur au ventre, qui explique les maladresses et toutes ces actions inachevées, aussi frustrantes soient-elles.

Au final Charleroi a plutôt fait la bonne affaire en conservant ses six points d'avance (30-24) sur son adversaire du jour, mais le RWDM version Yannick Ferrera, a clairement montré qu'il n'était plus le cancre de la classe grâce à son nouveau professeur.

Aucun doute que le précédent, Bruno Irles, sera, contrairement à Mazzù, très vite oublié au Stade Edmond Machtens et dans les environs.

Une analyse que le (nouveau) coach local Rik De Mil, 42 ans, ne pouvait toutefois entièrement partager, et on peut le comprendre.

"Quand tu joues à la maison, tu dois gagner, point barre. On a donc perdu deux points", estimait-il en effet après le match. "Mais bon, je préfère quand même retenir le positif. En douze jours, j'ai vu un nouvel état d'esprit, avec une équipe qui jouait nettement plus haut et une bonne possession de balle. Mais on ne peut pas tout changer en deux semaines. J'ai apprécié la solidarité dans les temps faibles, alors que les joueurs avaient l'habitude de jouer chacun pour soi dans ces cas-là..."

Peut-être, mais pas sûr, cependant, que Felice Mazzù n'aurait pas au minimum obtenu le même résultat.

Son problème numéro un était que le Sporting ne marquait pas, et son successeur ne l'a apparemment pas, ou pas encore, résolu.

"Le résultat ? "Oui, il est forcément un peu décevant !"

Yannick Ferrera, 43 ans, dont la carrière avait précisément débuté sur le banc carolo il y a douze ans, fait du moins figure de coach gagnant de ce duel.

Lui non plus ne pouvait donc être satisfait du résultat.

D'autant moins que le RWDM s'est procuré les meilleures occasions, dont un penalty manqué par Mickaël Biron.

Mais il avait quand même le sourire.

"Je suis satisfait de l'état d'esprit qui était notre plus grand point de travail. Du début à la fin, ce qu'on a montré était bon", s'est-il en effet félicité".

Le résultat ? "Oui, il est forcément un peu décevant", a-t-il admis.

Et comment vois-tu la suite ?

"Il faudra faire pareil la semaine prochaine (le samedi 13 à 16 heures contre l'AS Eupen, ndlr), "en mettant plus de qualité dans le jeu, en se créant plus de situations et en étant plus efficaces...", a-t-il conclu.