L’Union belge de football a présenté mercredi à Tubize une nouvelle structure, ambitieuse, pour son département arbitrage.
Le nouveau patron en sera son architecte, l’Anglais David Elleray. Son objectif est de professionnaliser plus encore l’arbitrage en Belgique et de ramener à moyen terme un arbitre belge sur la scène européenne.
Le Français Bertrand Layec, ancien arbitre international, a été désigné directeur technique de ce nouvel organigramme. Stéphanie Laborde, arbitre aussi, est nommé directrice des opérations. Pour la première fois, une femme prend les responsabilités d’un poste à ce niveau.
Frank De Bleeckere, l’ancien numéro 1 de l’arbitrage belge, le dernier à avoir sifflé lors d’une Coupe du monde (en 2010) et dans un championnat d’Europe (2008), devient l’adjoint de Bertrand Layec et responsable de la Commission des arbitres. Il sera le porte-parole de l’arbitrage à l’Union belge.
Peter Bossaert, le CEO de l’Union belge intègre aussi le comité directeur de ce département, au même titre que Roberto Martinez, le sélectionneur national espagnol des Diables Rouges, chargé d’apporter son expertise du football au plus haut niveau.
Le plan compte plus de 160 points, se veut très ambitieux et veut entrer en application dès à présent en vue de la saison 2019/2020. Il repose sur quatre piliers avec d’abord une nouvelle structure, assez complexe, mais ambitieuse qui s’ouvre à ce qui se fait au plus haut niveau en Europe dans le but, bien sûr, de professionnaliser davantage l’arbitrage en Belgique.
Cette structure se compose d’un Comité directeur présidé par David Elleray, 64 ans, ancien arbitre international et conseiller à l’Union belge depuis fin 2018, avec en son sein Peter Bossaert, le CEO de l’Union belge, et Roberto Martinez notamment, et de deux directeurs, l’un technique avec Bertrand Layec, 53 ans, et l’autre opérationnel avec Stéphanie Laborde, 33 ans.
Frank De Bleeckere, 52 ans, reprend aussi du galon dans ce nouvel organigramme. Le deuxième pilier vise à intensifier les entraînements et professionnaliser l’évaluation des performances. L’objectif, en troisième lieu, est de dénicher les arbitres belges, les former et les amener au plus haut niveau.
L’arbitrage belge compte pour l’heure 8 semi-pros, le but est de passer à 12. Enfin, David Elleray souhaite plus d’ouverture et de communication, tant en interne que vers l’extérieur pour redorer l’image de l’arbitrage mais lui permettre surtout d’être plus efficient et de bénéficier de plus de respect. La philosophie qui ressort de ce master plan se base sur une volonté de plus d’indépendance, mais en maintenant les liens avec la Pro League notamment via un Comité de liaison.
La Pro League, précisément, a émis des réticences quand au budget d’une part (le plan prévoit une augmentation de budget d’environ 20%), mais aussi en demandant que le CEO soit partie prenante de ce nouveau Comité d’arbitrage. Peter Bossaert a regretté de n’avoir pas obtenu d’accord avec la Pro League à qui il a présenté, avec David Elleray, ce Master Plan mercredi matin à l’Assemblée général du football professionnel, mais «nous allons prendre nos responsabilités, et avancer», a-t-il assuré.
La présentation de plan intervient deux jours après le renvoi de Johan Verbist. En poste depuis juillet 2016 comme coordinateur de l’arbitrage (pour remplacer un autre arbitre, Paul Allaerts) Johan Verbist, 53 ans, vu sa collaboration s’arrêter lundi.