En Belgique, c'est à Charleroi que Cédric Fauré s'est fait connaitre avant de rejoindre l'Union Saint-Gilloise et de faire un passage par l'Antwerp.
Après avoir raccroché les crampons, il allait devenir entraîneur et depuis 2022 c'est à l'Union Namur qu'il officiait. Mais la collaboration entre le Toulousain et le club de D1 ACFF a pris fin ce mardi.
"Le début de saison catastrophique des Merles a obligé la direction à consulter largement depuis dimanche. Avant-dernier au classement (4 points sur 18) à la veille de rencontrer Rochefort, Virton et Tubize, la situation actuelle de relégable est très inquiétante", écrit le club dans un communiqué.
"Changer de pilote"
"Le club s’est pourtant donné les moyens à l’entre-saison, avec un recrutement ciblé, une préparation de qualité, un renforcement de toutes les composantes d’encadrement ! L’absence de fond de jeu, mais surtout le manque de solidité défensive – Namur est dernier avec 17 buts encaissés soit près de trois par match ! – pose question.
C’est donc bien davantage qu’une certaine inefficacité de l’attaque – celle-ci est meilleure que celles de Rochefort, Virton, USG, Tournai, Standard", poursuit le communiqué.
"Dans l’intérêt du club, à court et moyen terme, la décision a été prise de 'changer de pilote' et donc de stopper la collaboration avec Cédric Fauré, que nous remercions chaleureusement pour tout ce qu’il a apporté à l’UR depuis deux ans. Entre autres, la montée de D2 acff en Nationale 1. Pour assurer l’intérim, Maxim Ostrega prendra le relais. Il sera assisté de Frédéric Focan, Maxime Renaud, Emilien Gilbert et Michael Sechehaye, le temps de recevoir et analyser les candidatures au poste de T1", conclut l'UR Namur.
"Mélange de déception et zeste de rage"
De son côté, Cédric Fauré a livré sa version des faits à la RTBF : "Il m’a appelé ce matin pour me signifier l’arrêt de notre collaboration. Dans un premier temps, c’est un mélange de déception et d’un zeste de rage qui prime. Avec un peu de recul, je pourrai parler de soulagement. Ce n’était plus vivable."
"A Namur, au fil du temps, je me sentais enfermé comme dans une prison. Le club est sous la coupe d’un seul homme, lequel, pour se forger une opinion s’appuie souvent sur le sentiment du papa d’un de mes adjoints (ndlr : Stéphane, le père de Maxim Ostrega) et quelques joueurs déçus de ne pas être titulaires. J’ai ma part de responsabilité dans ce qui arrive : celle d’avoir été trop gentil ou trop proche des joueurs", ajoute Fauré.
Et le Toulousain de conclure : "En avant saison, le président a souvent dit que la nouvelle série D1 acff était plus abordable et que nous avions l’équipe pour disputer les play-offs 1. La vérité, c’est que le budget lié à la confection de l’équipe A était diminué. Nous avons surtout recruté des joueurs à bas prix. Comment concevoir de ne pas avoir fait l’effort de conserver Lorenzo Prso, parti à Tubize-Braine cet été.
Il était notre meilleur joueur et le président, qui lui offrait déjà un contrat misérable depuis son arrivée n’avait pas envie d’arranger la situation."