Dans l'histoire d'un club, il y a des rencontres dont tout le monde a entendu parler, même s'ils n'y ont pas assisté.
Des rencontres qui amènent de la joie et qu'on voudrait avoir vécu ou que l'on voudrait revivre et puis d'autres, que l'on préférerait oublier à tout jamais.
C'est le cas de la rencontre disputée contre Ferencvaros en 1995. Les Hongrois se rendent dans un Parc Astrid où 15.000 personnes ont fait le déplacement pour assister à cette rencontre éliminatoire de la Ligues des Champions.
Et à la surprise générale, ils vont s'imposer 0-1 et prendre l'avantage avant le match retour des éliminatoires de la compétition. Une défaite qui vient s'ajouter à deux autres en championnat, où les choses ne se passent donc pas comme prévu.
Trop pour la direction, qui décide de se séparer de Herbert Neumann cinquante jours seulement après son arrivée dans la capitale. Entre le 29 juin et le 17 août, il ne trouvera jamais la clé pour permettre à Anderlecht de développer son football.
Michel Verschueren décida alors d'agir comme la direction actuelle devrait le faire, en appelant un coach qui connait bien le club et le championnat, qui a du charisme et qui devra inverser la tendance. C'est à l'époque Raymond Goethals qui débarque.
À Budapest, les Bruxellois se créeront de nombreuses occasions mais n'arriveront jamais à inverser la tendance. Goethals ne parviendra jamais vraiment à ramener la sérénité attendue et l'arrêt Bosman allait venir rajouter une couche quelques mois plus tard.
Pour Anderlecht, la volonté sera de ne pas revivre ce cauchemar cette semaine face à Ferencvaros en Europa League. Si les enjeux ne sont pas exactement les mêmes qu'en 1995, les similarités entre les deux situations sont bien présentes et le Sporting voudrait cette fois vraiment pouvoir aller de l'avant.