Rik De Mil a la lourde tâche de faire oublier l’empreinte laissée par Felice Mazzù à Charleroi. Après avoir orchestré les maintiens réussis de Westerlo et Charleroi la saison dernière, l’entraîneur revient sur son expérience à Westerlo, l’évolution de son effectif, et ses débuts cette saison.
Installé à Oostkamp, près de Bruges, il fait quotidiennement le trajet jusqu’au Pays Noir. Rik De Mil est heureux à Charleroi et surtout il est content d’être là: “Quand je pense Charleroi, le mot qui me vient directement, c’est ‘passion’. Ici, je ressens la même passion, le même esprit familial et la même exigence que j’ai connus à Bruges de la part des supporters, du personnel et des dirigeants… même si, forcément, les moyens ne sont pas les mêmes qu’au Club. Ce qui n’empêche pas l’ambition : ce club veut grandir en créant un environnement propice à la performance. Pour les gens qui travaillent ici, le foot est toute leur vie. En Flandre, on connaît peu Charleroi : on sait juste que, quand on vient jouer dans ce stade, c’est toujours compliqué ! "
BON DÉBUT DE SAISON
Il a ensuite ajouté que le début de saison était correct: “À Malines, on a perdu à cause d’erreurs individuelles… mais si on a concentré sur ce seul match les fautes de toute la saison, moi ça me va ! (clin d’œil) Pour le reste, on est bien : la mentalité est bonne, tout le monde bosse dur, personne ne se cache et chacun respecte les consignes. L’organisation est bonne : on doit juste gagner en régularité car dans un même match, on peut avoir de bons moments… puis de gros creux. Je nous donne 6 sur 10 pour ce début de saison car si on avait été plus efficaces, on aurait deux points de plus.”
Qu’a-t-il ajouté à Charleroi lors de son arrivée: “En arrivant, on a installé une nouvelle méthode de travail, plus individualisée, plus axée sur les détails. Par exemple, on suit les joueurs dans leur diététique et dans leurs temps de sommeil. On a créé pour les joueurs un environnement où chacun se sent bien : en anglais, on parle de ‘safe environment’. Ça veut dire qu'on est très exigeant, mais qu’on est aussi très honnêtes et très directs entre nous. Inversement, les joueurs peuvent toujours venir ici pour parler, et on les écoute. Pendant les Play-Down de la saison passée, on a installé quelque chose qu’on est en train de développer : je pense qu’on est sur le bon chemin. "
LES DÉPARTS, C’EST POSITIF
Il s’est ensuite exprimé sur le mercato de Charleroi. Le mercato belge s'est clôturé le 6 septembre avec deux arrivées de dernière minute pour le Sporting, visant à renforcer l'attaque. Alexis Flips est prêté par Anderlecht et Grejohn Kyei par Sclessin, bien que les cibles initiales étaient Andi Zekiri et Dennis Eckert-Ayensa, finalement recrutés par le Standard: “La vérité, c'est qu’on a eu une saison très difficile l'année passée : on a changé douze joueurs… plus de la moitié du noyau. Mais c'était nécessaire parce qu'il y avait des joueurs en fin de contrat et surtout en fin de cycle, qui étaient ici depuis longtemps et qui avaient besoin d'un nouveau challenge (NDLA : il fait allusion à Marco Ilhaimartira, Damien Marcq et Riota Morioka). Je l’ai déjà bien senti quand je suis arrivé en avril : je ne dis pas qu’il fallait ‘nettoyer’ le vestiaire (NDLA : terme employé par Mehdi Bayat), mais il fallait dire à certains qu’il valait mieux qu’ils partent. Chacun avait besoin d’autre chose. Comme coach, je suis très content de mon noyau actuel : on a acheté tôt, j’ai pu faire la préparation avec un groupe neuf et je dispose de plusieurs jeunes à gros potentiel. On verra comment ils vont se développer. J’ai de bons joueurs en défense, un bon équilibre au milieu… et des jeunes comme Amine Boukamir et Yassine Titraoui vont montrer leurs capacités avec le temps. "
Charleroi recevra le Beerschot ce dimanche 15 septembre à 18h30.