La capitale belge, Anderlecht en particulier, convient apparemment mieux à Kasper Schmeichel et Kasper Dolberg, que le soleil azuréen de Nice.
Ce qui ne fait pas forcément le bonheur de Maxime Dupé, victime de la réussite du premier, qui ne doit pas tellement apprécier la manière dont il s'est retrouvé en moins de deux sur le banc, dès que le danois a poussé la porte du vestiaire.
Il serait même tenté de mettre les bouts selon L'Équipe (https://tinyurl.com/369t9b3m), qui lui a demandé son avis d'expert sur Dolberg.
"Ce qui me choque chez lui, c'est son côté chirurgical. Il sait disparaître et surgir", analyse l'ancien portier de Toulouse (116 matchs entre juillet 2020 et juillet 2023). "Il a le bon feeling pour savoir quand se déplacer, cette facilité à attirer le ballon, comme Pippo Inzaghi (auteur entre autres de 156 goals en 370 matches de Serie A), en renard des surfaces. On s'affronte quotidiennement aux entraînements, et j'ai rencontré très peu de joueurs de son niveau face au but".
OK, mais cela n'a marché ni au Séville FC (zéro but en huit matches), ni à Hoffenheim (deux buts en quatorze matches), ni à Nice, dans une moindre mesure (24 buts et 7 assists en 85 matches, quand même).
"Non, parce qu'il marche à l'affect, et il a ici des personnes qui lui ont permis de retrouver cette confiance (lisez Jesper Fredberg, Brian Riemer, Mikkel Hemmersam , et ses équipiers danois, dont Anders Dreyer, qui lui fournit les bons ballons)", explique Dupé.
Anderlecht a en tout cas réalisé une très bonne affaire, tandis que Nice peut se mordre les doigts d'avoir laisser filer pour cinq millions d'euros (il en vaut déjà dix aujourd'hui), un buteur de 25 ans (26, aujourd'hui) acheté quatre fois plus cher à Ajax en 2019.
"Il ne montre jamais ses émotions !"
Dolberg a en effet déjà inscrit dix buts en Jupiler Pro League, sans beaucoup les célébrer, comme s'il trouvait normal de marquer, puisqu'il est là pour ça. "Que ce soit positif ou négatif, il ne montre jamais ses émotions", confirme Dupé. "Il ne va pas enlever son maillot ou faire le tour du stade quand il trouve le chemin des filets. Et s'il prend un gros coup de coude, que l'arbitre ne sanctionne pas, il ne cherche même pas non plus à discuter..."
Cette froideur qui aggravait en quelque sorte son cas à Nice, passe forcément mieux à Anderlecht, deuxième du Championnat, et qualifié pour les quarts de finale de la Coupe.
Le diabète et la naissance de ses jumelles ont changé sa vie
Il faut dire que si l'on peut considérer comme anecdotique, le vol de sa montre de luxe qu'il a vite récupérée, l'international danois (43 sélections, 11 buts) a accumulé les malheurs à Nice, de santé, notamment: appendicite et double Covid-19, entre autres.
Beaucoup trop pour un seul homme, même descendant des vikings, et talentueux.
Il se sent mieux physiquement depuis qu'il a identifié le diabète dont il est atteint, une affection gérée au quotidien.
Cette découverte a changé sa vie, comme la naissance de ses jumelles le jour de son anniversaire, le 6 octobre, la veille de Standard - Anderlecht (3-2).
Il avait marqué, mais on a surtout retenu le penalty qui lui a été réfusé en fin de match.
Sans doute précisément parce qu'il n'est pas du genre à s'étaler de tout son long à la moindre poussée, ni à se précipiter sur l'arbitre pour protester.
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