Bien qu'il joue désormais en Arabie Saoudite, Karim Benzema continue de faire des vagues en France. Ainsi, le Ballon d'Or en titre a suscité l'émoi en réagissant au conflit sanglant dans la bande de Gaza. Et la chasse aux sorcières semble avoir de beaux jours devant elle.
Il y a quelques jours, via le média social "X", Benzema a exprimé ses condoléances au peuple palestinien suite aux bombardements d'Israël.
"Toutes nos prières pour les habitants de Gaza, qui sont une fois de plus victimes de ces bombardements injustes, qui n'épargnent ni les femmes ni les enfants", a-t-il déclaré.
Bien qu'il n'ait pas condamné les actions du Hamas et qu'il ait donc adopté un point de vue assez unilatéral sur la situation, cette réponse n'a pas semblé mauvaise dans un premier temps. Néanmoins, en France, elle a été particulièrement mal accueillie, surtout dans les plus hautes sphères politiques.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, s'est même laissé aller à une déclaration plutôt fracassante sur CNews. "Comme nous le savons tous, M. Karim Benzema a des liens notoires avec les Frères Musulmans", a déclaré l'homme politique.
Les "Frères musulmans" sont un mouvement islamique à tendance radicale. En France, le groupe est même catalogué comme une organisation terroriste. Des accusations plutôt lourdes, donc, de la part de Darmanin.
Action en justice
Entre-temps, le camp Benzema a répliqué à ces allégations. Dans un entretien accordé au Parisien, l'attaquant de pointe a répondu par l'intermédiaire de son avocat Hugues Vigier : "Ce n'est pas vrai ! "Ce n'est pas vrai ! Karim n'a jamais eu la moindre relation avec cette organisation", a-t-il déclaré.
"Nous envisageons même une action en justice contre ce ministre. Par exemple, en utilisant la loi contre la manipulation de l'information par les membres du gouvernement ou même l'injure publique."