Le conflit avec Zidane coûte cher à Noël Le Graët

Les choses sont rarement calmes en France, et ces derniers jours, une autre polémique a éclaté. L'élément déclencheur a été certaines déclarations de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football 'FFF), à la suite de la prolongation du contrat de Didier Deschamps en tant que sélectionneur national. Il s'est montré particulièrement irrespectueux envers Zinedine Zidane, qui aurait souhaité succéder à Deschamps à la tête de l'équipe nationale.

"Il fait ce qu’il veut, cela ne me regarde pas. Je ne l’ai jamais rencontré et on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps. J’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu’il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j’y crois à peine en ce qui me concerne. Qu'est-ce que je fais si Zidane essaie de me joindre ? Je ne décrocherais même pas le téléphone", a expliqué Le Graët dans une interview accordée à RMC Sports. Ces déclarations ont déclenché une tempête de protestations en France. Cela lui a valu de lourdes critiques de la part de nombreux grands noms du football français, Kylian Mbappé en tête. "Zidane, c'est la France. Un tel manque de respect pour une légende, ça ne se fait pas", a-t-il écrit sur Twitter. Même le ministre français des sports a participé à la discussion.

Ces derniers jours, Le Graët s'est excusé pour ses déclarations, mais en vain. L'Equipe rapporte que le Comité exécutif de la Fédération française a décidé, lors d'une réunion extraordinaire, de démettre le président. Le vice-président Philippe Diallo reprendra ses fonctions par intérim jusqu'à ce qu'un successeur soit trouvé.

RESTAURATION DE L'IMAGE
La FFF espère que cette décision permettra un retour au calme au sein de la fédération. De plus, avec la sortie de Le Graët, ils souhaitent redorer quelque peu leur image, fortement écornée ces dernières semaines. En tout cas, Le Graët n'était pas une figure irréprochable, puisqu'il a été accusé d'avoir envoyé des messages sexuels non désirés à des employés du syndicat il y a seulement quelques mois.