A Anderlecht, la préoccupation du moment est de savoir si le club réussira à se maintenir dans le top 4 jusqu'à la fin de la phase classique.
Mais à côté des préoccupations sportives, il y en a d'autres qui occupent particulièrement Bogdan Mykhaylichenko. Le joueur ukrainien du Sporting a évidemment les yeux en permanence tournés vers son pays natal.
Un joueur qui a longtemps hésité avant de répondre aux questions de Sudpresse, aidé dans cette tâche par Oleg Iachtchouk, son agent et traducteur pour l'occasion. "La situation est déjà assez difficile comme ça, tous les jours, au club avec les questions qui fusent de tous les côtés sur la guerre en Ukraine. J’avoue que cela devient un peu lourd de ne parler que de ça. Mes proches étant directement concernés, je ne pense qu’à ça dès que je rentre à la maison. La peur et l’angoisse sont omniprésentes", confie Mykhaylichenko.
"SUR LE TERRAIN J'OUBLIE TOUT"
Un défenseur qui avoue pouvoir compter sur le football pour l'aider: "Quand je suis sur le terrain, j’oublie tout, ça me fait beaucoup de bien. Durant les entraînements et les matches, ce sont les seuls moments où je ne pense pas à la guerre."
Et quand on lui demande s'il n'a jamais pensé à faire une pause au niveau professionnel, il répond: "Au tout début du conflit, je me suis posé beaucoup de questions. Mais, finalement, je me rends compte que, sans le football, ce serait vraiment insoutenable. Rester toute la journée à la maison, accroché à internet et à la télévision, ce serait insupportable."