Si les clubs belges ont fait de bonnes affaires sur le marché des transferts ces dernières années, c'est surtout parce qu'ils ont transféré de jeunes joueurs extracommunautaires pour une bouchée de pain avant de le revendre au prix fort.
On pense notamment à Jonathan David ou, bientôt, à Krépin Diatta. Mais tout cela, c'est peut-être bientôt fini.
La Pro League se réunit aujourd'hui et va discuter de l'augmentation du salaire minimum des joueurs extracommunautaires. L'intention est que les clubs accordent plus d'importance à la formation de leurs propres jeunes.
Aux Pays-Bas, des joueurs extracommunautaires de 18 ou 19 ans doivent gagner au moins 220.000 euros par an. A partir de 20 ans, ce salaire minimum passe à 440.000 euros. En Belgique, il est de 80.000 euros.
Les partisans d'une augmentation de ce salaire minimum trouvent qu'il est important d'envoyer un signal fort aux politiciens. Ceux-ci veulent en effet supprimer les avantages dont le football professionnel jouit en matière de sécurité sociale. En augmentant les salaires des joueurs non européens, les clubs feraient rentrer davantage de taxes dans les caisses de l'état tout en montrant qu'ils défendent les intérêts du pays.
Une harmonisation de la réglementation faciliterait aussi les discussions en matière de création de la BeNeLigue.
Les détracteurs de cette nouvelle proposition, eux, estiment qu'ils dépendent trop de cett règle. C'est grâce à elle que de nombreux talents étrangers mais aussi des investisseurs optent pour la Belgique. Sans cela, Manchester City n'aurait probablement pas acheté Lommel et Aspire ne serait pas à Eupen, par exemple.