De 2004 à 2014, Aloys Nong a disputé 147 matches de Jupiler Pro League. Ajoutez y 6 matches de Liga et 60 rencontres de Persian Gulf Pro League, en Iran, et ça vous donne une carrière bien remplie. Le Camerounais a mis un terme à sa carrière en début d'année. Quelques mois plus tard, pour Footnews.be, il a accepté de sortir de sa retraite.
Aloys a 16 ans et fait partie d'un centre de formation camerounais qui a bonne réputation lorsque des pseudo-agents viennent voir ses parents et lui promettent une carrière en Italie. Avec huit autres joueurs, il fait un petit sac et prend l'avion mais atterrit à Paris. "On nous a mis dans une maison, nous dormions à même le sol et il n'y avait pas de club pour nous accueillir. Nous faisions des tests un peu partout où nous pouvions mais nous étions mineurs, nous n'avions pas de papiers. J'avais vraiment peur", raconte-t-il.
"Un jour, un de ces clubs a téléphoné au FC Liégeois, alors en D2, et a cité mon nom. Quand je suis arrivé, Marc Grosjean était entraîneur mais je n'étais pas en ordre, je n'avais pas de papiers. Dominique Fanara, un administrateur, s'est occupé de moi. Il m'a accueilli chez lui et s'est débrouillé pour que je puisse avoir un permis de séjour. Pour cela, j'ai dû rentrer au Cameroun. Il m'a accompagné et quand nous sommes revenus, j'ai enfin pu jouer. Entretemps, Marc Grosjean avait été remplacé par Henri Depireux."
"J'ai vraiment eu de la chance: je suis tombé sur les bonnes personnes au bon moment. Des neuf qui avaient quitté le Cameroun, je suis le seul à être devenu pro. J'ai réalisé mon rêve dans un métier difficile et vicieux."
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