L'Argentin Tomás Carlovich est décédé des suites d'une violente et lâche agression pour lui voler son vélo, à l'âge de 71 ans, comme l'ont rapporté des médias locaux.
Surnommé "la légende des divisions amateurs", ce virevoltant milieu de terrain aurait pu devenir l'un des piliers de l'Albiceleste, mais a préféré rester dans l'anonymat.
Pas étonnant, donc, de ne trouver trace d'aucune statistique en carrière de Carlovich, qui a fait les beaux jours du Central Córdoba de Rosario dans les années 1970.
Pratiquement inconnu, il ne l'était cependant pas en Argentine, où son histoire, sa légende se transmet encore de génération en génération dans sa ville natale et au-delà.
"Le meilleur argentin, il vit à Rosario et il s'appelle Carlovich", a même un jour déclaré... Diego Maradona en personne.
César Luis Menotti ou encore Marcelo Bielsa lui ont également rendu de vibrants hommages. Ils sont comme lui, et comme Lionel Messi, originaires de Rosario, reconnu comme le berceau du beau jeu en Argentine.
La légende dit même que des supporters de Newell’s Old Boys et Rosario Central, les deux grands clubs de la ville, oubliaient leur rivalité le temps d’un week-end pour aller ensemble voir jouer le Trinche dans le troisième club, Central Córdoba.
Bielsa a un jour avoué que, pendant quatre ans, il était allé le voir jouer tous les samedis.
El Trinche n’a jourtant jamais figuré en sélection, et a effectué la majorité de sa carrière dans des équipes de deuxième et troisième division.
"Tout le monde prétend que j’aurais pu jouer dans une grande équipe. Mais moi, j’étais heureux à Central Córdoba, et ça me suffisait. C’était comme jouer au Real Madrid, mais chez moi...", disait-il.
Il est parti sans aucune fortune mais couvert d'éloges.
Il y avait aussi beaucoup de colère.
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