Insulté et harcelé sur les réseaux sociaux, un juge arbitre en charge du VAR en Jupiler Pro League a décidé d'arrêter. Il s'expliquer.
Yves Marchand n'officiera plus comme arbitre vidéo. Johan Verbist, le patron des arbitres, l'a fait savoir mercredi. Aujourd'hui, le principal intéressé donne les raisons de son arrêt.
La saison dernière, Marchand avait été au coeur de deux polémiques. Fin août, il avait oublié d'indiquer à Lawrence Visser que Zulte-Waregem devait hériter d'un penalty contre le FC Bruges (1-2). Suspendu un mois, il avait de nouveau fait parler de lui lors des play-offs 1. A l'occasion de la rencontre Gand-Standard (1-3), il n'avait pas signalé à Jonathan Lardot qu'il aurait dû désigner le point de penalty en faveur des Buffalos. Il avait alors été suspendu jusqu'à la fin de la saison.
Rapidement, des internautes avaient découvert que l'homme était originaire de Flandre Occidentale et qu'il serait fan du Club de Bruges. Il aurait donc tenté de faire gagner "son" équipe et de désavantager La Gantoise, "son" rival". Des accusations totalement infondées qui avaient amené certaines personnes à harceler Marchand.
"C'est un travail de chien, ce n'est pas normal. On ne peut pas échapper à la propagande haineuse et aux menaces. Les gens trouvent votre numéro, ils vous appellent... Ils vous contactent aussi sur Facebook. J'ai même reçu un message de quelqu'un qui me conseillait d'aller me tuer en fonçant sur un arbre. Tu essayes de l'oublier, mais la pression revient rapidement : je ne pouvais plus continuer comme ça", a-t-il confié à Het Nieuwsblad.
Marchand regrette aussi le système du VAR. "Le pire de tout, c'est qu'on ne peut même pas répondre. En tant qu'arbitre, tu peux t'expliquer après un match. Comme arbitre vidéo, tu ne peux pas t'exprimer. Tu dois rester silencieux. C'en était trop"; a-t-il ajouté.
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