Les Super Eagles devaient affronter la Libye à Benghazi mardi dans le Groupe D des éliminatoires de la CAN 2025.
Mais ils ont été contraints de retourner à la maison après avoir passé une petite vingtaine d’heures en territoire nord-africain.
Une véritable "galère", selon L'Équipe.
William Troost-Ekong (ex-La Gantoise), le capitaine, avouait ne jamais avoir vécu un tel déplacement en dix années (31 ans, 77 sélections, 7 buts)
Les Nigérians ont rejoint la Libye dimanche vers 18 heures. Le vol, annoncé pour Benghazi, a été détourné au dernier moment vers l’aéroport Al-Abraq, à plusieurs heures de route de la destination finale.
Une fois débarquée, la délégation a été carrément enfermée dans le hall par les autorités locales.
"On s’est senti comme dans une prise d'otages", explique l’ailier du FC Nantes Moses Simon (ex-La Gantoise). "Il n'y avait personne à notre arrivée à Al-Abraq. On a fini par nous dire qu’on allait être obligés de dormir là. La Fédération avait pourtant réussi à nous trouver un hôtel mais il était interdit pour les Nigérians ! On est restés là, sans lit, sans nourriture, ni eau, au milieu des moustiques. Tout le monde a eu peur. Quand vous voyez qu’on vous barre la route, qu’on verrouille les portes de l’aéroport, forcément, vous craignez qu’il vous arrive un truc..."
Autant dire que les finalistes de la dernière CAN en Côte d’Ivoire ne comptaient pas affronter les Chevaliers de la Méditerranée dans ces conditions…
"C’était impossible de jouer", poursuit Simon. "À 11 heures du matin, on nous a dit qu’un bus pouvait venir nous chercher pour faire cinq heures de route. Mais on était là depuis 18h30, la veille..."
Absent, Victor Osimhen demande une intervention d’urgence à la CAF
Victor Osimhen, la star absente de ce rassemblement pour cause de blessure a même demandé une intervention d’urgence à la CAF, alors que des discussions à un haut niveau se déroulaient entre les pays concernés et la CAF, lundi matin.
La situation à décanter était racontée en live sur les réseaux sociaux par Victor Boniface (ex-Union Saint-Gilloise) ou Troost-Ekong.
Et Boniface réclamait qu’on prévienne sa grand-mère pour lui dire que son petit-fils allait bien…
Cela ne s'était pas trop bien passé à l'aller non plus !
S'agissait-il de représailles ?
La Fédération libyenne se défend comme elle peut, voire contre-attaque timidement, avançant des arguments qui permettent peut-être de mieux comprendre les raisons de cette réception inadmissible :
"Nous avons eu des difficultés à l’aller (1-0, vendredi dernier, ndlr), que nous n’avons pas rendues publiques, et nous n’accusons pas les autorités nigérianes…", a-t-elle en effet invoqué.
Quelles difficultés ?
Les Libyens ont changé leur plan de vol au dernier moment et ont ensuite dû finir dans un bus après avoir refusé celui du pays hôte. Ont-ils voulu se venger de cet évènement dont la fédération nigériane n'était pourtant pas vraiment responsable ? C’est une hypothèse à ne pas écarter…
La Condédération africaine qui promet de prendre des décisions fermes devrait a priori déclarer le Nigéria vainqueur par forfait.
Mais même avec un match de moins, les Super Eagles sont en tête de leur groupe avec 7 points que 9, un de plus que le Bénin, alors que la Lybie, quatrième et dernière, n'en possède qu'un (1-1 contre le Rwanda, 5 points).
À LIRE AUSSI
L'ex-gardien d'Anderlecht sur les traces de Gaston Reiff à Braine-l'Alleud (https://www.footnews.be/news/438537/lexgardien-danderlecht-sur-les-traces-de-gaston-reiff-a-brainelalleud).