"Anderlecht n'a pas assez de qualités pour être un vrai candidat au titre !"

"J'avoue que je n'étais pas le plus fort de ma classe en mathématiques. Mais avec encore 18 points à prendre, et quatre équipes aussi proches l'une de l'autre, je crois pouvoir dire que la messe est encore loin d'être dite", a déclaré en conférence de presse Alexander Blessin qui ne semblait pas complètement abattu, dimanche après la défaite de l'Union Saint-Gilloise, 1-2, face au Club Bruges.

"D'autant qu'Anderlecht ne me semble pas avoir suffisamment de qualités pour émerger de cette foire d'empoigne. Maintenant avec ce zéro sur douze, même si on n'a pas mérité ça, je suis évidemment le plus mal placé pour vous parler du titre. Et donc je ne le ferai pas. Je dirai juste qu'on ne va pas capituler en rase campagne..."

Faut-il sacrifier le capitaine Moris ?

Alexander Blessin n'est pas aveugle, mais pas non plus obligé de suivre les conseils de tous ceux qui savent toujours mieux que le coach lui même, quels joueurs doivent être renvoyés sur le banc.

Mais à part le gardien Heinz Lindner qui ne ferait sûrement pas pire que Moris, et que malgré ses déclarations, le coach unioniste songe peut-être à titulariser jeudi soir (20h30) à l'Antwerp, il est bien conscient de ne pas avoir meilleur que Loïc Lapoussin et Mohamed Amoura parmi son effectif. D'autant que Kevin Rodriguez ne tient pas encore la distance...

Et Lindner, 33 ans, part tout de même avec deux handicaps malgré ses 36 sélections en équipe nationale autrichienne: il est prêté par le FC Sion, et devrait donc en principe quitter le club à l'issue de la saison. Ce qui n'est pas le cas de Moris, de surcroît capitaine de l'équipe, que Blessin a vivement défendu, et... ne remplacera sans doute pas !

"C'est peut-être ce que vous attendez, mais je ne vais pas commencer à prononcer des jugements négatifs sur mon gardien qui a si bien joué durant 30 matchs de la phase classique, et nous a tellement souvent sauvés. Ni subitement le laisser tomber", a-t-il répondu sans donc vraiment répondre à une question concerrnant l'erreur fatale de Moris.

"Il sait qu'il a fait une erreur, mais je ne le blâmerai jamais. Il faut accepter ce qui est arrivé. Même si ce n'est pas facile"

Le cas Amoura

"Amoura se livre autant qu'avant, et ne court pas moins non plus", commente par ailleurs Blessin au sujet de l'attaquant algérien qui n'a plus marqué en championnat depuis le 18 février et la victoire, 1-3, à Courtrai.

"Mais il a été victime d'une fracture de la pommette qui l'a obligé à jouer avec un masque, ce qui est très compliqué, et a aussi été affaibli par le ramadan. Il n'a de surcroît jamais été habitué à disputer autant de matches (il en est à 53, toutes compétitions confondues, ndlr). Il me semble cependant sur le bon chemin, mais ne fait plus les bons choix parce qu'il traverse une petite crise de confiance. Et c'est à nous de l'aider pour qu'il en sorte ls plus vite possible..."