À l'Union Belge, si le climat semble apaisé, les tensions ont souvent été présentes les dernières années.
Paul Van den Bulck, qui aura passé seulement 336 jours à la tête de l'institution revient sur les raisons de sa démission. Un an jour pour jour après le licenciement de Peter Bossaert, il donne sa version des faits à Sudinfo.
"À partir du moment où je ne pouvais pas défendre l’intérêt général de manière libre et indépendante, il était hors de question de prendre part à des actes pouvant prêter le flanc à la critique. Quand certaines personnes, du côté du contrôleur (à savoir le conseil d’administration), et d’autres du côté du contrôlé (le comité de direction et le CEO), s’entendent pour passer des accords secrets, il y a danger pour l’institution", dit-il.
"Faute commise de mauvaise foi"
"Le conseil d’administration que je présidais étant mis de facto dans l’impossibilité d’exercer une de ses tâches essentielles pour laquelle il engage sa responsabilité, à savoir le contrôle de l’organe de gestion. J’ai voulu mettre fin à ces pratiques Et j’en ai payé le prix fort", n'hésite pas à affirmer Van den Bulck.
Des accusations lourdes concernant la gestion de l'institution : "L’avenant à 100.000 euros annuels au profit de Peter Bossaert, signé à la sauvette par les deux administrateurs, sur instruction du bénéficiaire lui-même et avec l’aide de la Directrice juridique et du Directeur financier, et ce sans passer par le Conseil d’administration, constitue l’illustration parfaite de ce type d’accord."
"Ces pratiques, sur base de faits précis, ont été examinées par deux cabinets d’avocats internationaux renommés comme constituant une faute commise de mauvaise foi. Des fuites ont été organisées par la suite pour faire dire à un des deux avis, qu’il n’y aurait pas eu de faute commise de mauvaise foi. C’est faux", explique Van den Bulck.
"Comme révélé par un de vos confrères, il en est de même en ce qui concerne les instructions orales données au Directeur financier par Bart Verhaeghe d’abord, (à l’époque vice-Président du CA) et par Medhi Bayat (à l’époque Président du CA) de payer, sans information et délibération aucune du Conseil d’administration, un bonus annuel (donc récurrent) de 100.000 euros à Peter Bossaert, alors que c’est évidemment une compétence réservée au Conseil d’administration", conclut l'ancien président de l'Union Belge.