Ronny Deila n'aura finalement pas tenu un an à la tête du Club de Bruges. Le technicien norvégien a été licencié au lendemain de la défaite contre Saint-Trond. Un licenciement écrit dans les étoiles, même si la cause n'est pas entièrement imputable à Deila lui-même.
Les faits ont manifestement joué en défaveur de l'entraîneur. Les résultats étaient franchement décevants et le jeu pratiqué était lui aussi bien trop bancal. De plus, Deila semblait souffrir de pressions internes et externes à Bruges. Ses relations avec le conseil d'administration se sont détériorées et son crédit auprès des supporters a disparu.
Mais il y avait aussi des éléments qui jouaient en sa défaveur et sur lesquels l'entraîneur lui-même avait peu d'influence. La perte de Vincent Mannaert, qui lui servait de caisse de résonance, par exemple. Les nombreux changements au sein du conseil d'administration après le départ du CEO n'ont pas non plus joué en faveur de l'entraîneur.
En outre, si les joueurs affirment rester derrière leur entraîneur, cela ne s'est pas vraiment vérifié sur le terrain. Peu de cadres ont réussi à maintenir un niveau constant. De même, l'engagement à certains moments était tout simplement insuffisant de la part de plusieurs forces déterminantes.
C'est pourquoi le consultant Philippe Albert s'est intéressé de près à la sélection de Bruges.
"Deila a besoin d'un groupe de joueurs réceptifs. C'était le cas au Standard, mais pas à Bruges", explique-t-il dans La Tribune. "Il y a eu des joueurs qui se sentaient des stars. Qui, s'ils ne voulaient pas jouer, s'en fichaient et jouaient leur carte personnelle. Comme Antonio Nusa et Andreas Skov Olsen".
Des erreurs monumentales
Des joueurs comme Nusa et Skov Olsen ne manquent pas de talent. Mais l'envie de gagner leur fait trop souvent défaut. De plus, la saison a été marquée par une multitude d'erreurs individuelles, souvent lourdes de conséquences.
"Défensivement, les joueurs de Bruges ont commis des erreurs monumentales. Ils ont également perdu beaucoup de points en fin de match. Les joueurs sont responsables. Ils doivent se regarder dans la glace. Deila n'est pas le seul coupable", a déclaré Albert.