Le Club de Bruges n'a pas le droit à l'erreur lors du match retour européen contre Molde FK jeudi soir. Pour l'entraîneur Ronny Deila en particulier, ce match sera crucial.
Le crédit de l'entraîneur norvégien est désormais réduit au minimum. L'été dernier, Deila a pris un départ prometteur dans son aventure à Bruges. Son équipe a commencé la saison en beauté et Deila a laissé une bonne impression.
Sa vision du football semblait également correspondre aux valeurs et aux normes du club. Mais très vite, les choses ont commencé à se gâter.
Les résultats sont devenus plus irréguliers et le jeu proposé de plus en plus décevant. De plus, Deila n'a jamais fait une impression convaincante sur le plan tactique. Et puis le Norvégien semble aussi avoir du mal à gérer la pression liée à son poste à Bruges.
De mal en pis
Ces dernières semaines, les choses sont allées de mal en pis. Ses relations avec le conseil d'administration se sont détériorées et son crédit auprès des supporters s'est de plus en plus effrité. Le groupe des joueurs, quant à lui, a toujours soutenu l'entraîneur. Pourtant, le week-end dernier, ils ont froncé les sourcils après un discours de Deila.
Le club s'est assuré un billet pour les play-offs des champions contre l'OH Louvain, mais a joué un autre match plutôt médiocre sur son propre terrain. L'entraîneur, lui, a vu les choses différemment.
Après la rencontre, il a clairement indiqué que son équipe avait parfaitement contrôlé le match. Dans le vestiaire, son discours était également très positif.
Selon Het Laatste Nieuws, il a résumé le match dans le vestiaire par "Top performance". Et les joueurs n'étaient pas du tout d'accord.
"Beaucoup de joueurs n'en croyaient pas leurs oreilles. Ils étaient tout simplement conscients du niveau médiocre", écrit l'un d'entre eux dans le quotidien.
Le conseil d'administration, lui aussi, n'est pas d'accord avec l'analyse de Deila. Son siège vacille donc de plus en plus. Si les choses tournent mal contre Molde jeudi, il pourrait vraiment que ce soit fini pour lui.