À l'inverse du Standard, La Gantoise, une semaine avant le difficile déplacement de dimanche prochain (18h30) à l'Union Saint-Gilloise, le très autoritaire leader de la Jupiler Pro League, a fait une bien mauvaise affaire en s'inclinant 4-2 (mi-temps: 1-1) devant 19.547 spectateurs, après avoir mené 0-1, samedi à Sclessin.
Sixième, il ne compte en effet qu'un seul point d'avance (43-42) sur Malines, huitième, et... aucun sur le Cercle de Bruges, septième.
Il n'y a pas si longtemps encore, avant la trêve hivernale, La Gantoise faisait pourtant encore figure, avec Anderlecht, de seule équipe plus ou moins capable de rester dans le sillage de l'Union.
Mais l'équipe s'est complètement effondrée depuis.
La direction montrée du doigt
La direction du club serait la principale responsable de cette situation, selon Tarik Tissadouli, auteur de la tête du premier goal de la rencontre.
"Où se situent les problèmes ?", s'interroge en effet le Marocain dans Het Laatste Nieuws (https://tinyurl.com/ys2kwvc7). "Dans la politique des transferts, selon moi. Je pense en effet que le club a complètement échoué dans ce domaine. C'est là que se situe le noeud du problème. Je suis très honnête à ce sujet, c'est la vérité. Nous voulons tous jouer dans une équipe de qualité, en compétition pour les prix. C'est pour cela que nous sommes ici. Mais de cette manière, vous n'allez pas jouer au football avec plaisir".
Les Buffalos ont laissé partir Malick Fofana, Gift Orban et Hugo Cuypers en janvier, excusez du peu, pour renflouer les caisses du club, sans engager les remplaçants capables de combler immédiatement le vide laissé par leurs départs.
Hein Vanhaezebrouck doit donc se contenter d'un Laurent Depoitre sur le retour, ou, même parfois de gamins comme Momodou Sonko (19 ans), Tibe De Vlieger (19 ans) ou Matias Fernandez-Pardo (19 ans).
"Je ferais mieux de me taire..."
Ce qui n'explique pas tout, avoue Tissoudali. "Non, la façon dont nous perdons régulièrement des points est presque risible", admet-il aussi. "Nous encaissons régulièrement sur des contres adverses. Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet, mais je ferais mieux de me taire..."
"En deuxième mi-temps, nous avons laissé trop d'espaces en défense", confirme toutefois Pieter Gerkens, "et la tâche était devenue impossible après les deux premiers buts encaissés. Le match aurait tourné autrement si nous n'avions pas concédé ce penalty (un hands de... Gerkens, qui n'a pas pu éviter le tir de Moussa Djenepo, ndlr) en première période."
"Nous sommes frustrés", conclut l'entraîneur Hein Vanhaezebrouck. "On marque en premier et puis nous prenons une rouge dans une situation discutable. Même chose pour le penalty, une décision incompréhensible à mes yeux. En deuxième mi-temps, nous encaissons trop facilement, alors que le Standard ne s'est pas créé beaucoup de véritables occasions. Nous avons aussi mené des actions intéressantes mais à dix contre onze, c'est difficile de revenir au score."
Bref, pour Tissoudali, c'est la faute de la direction et pour son coach, qui a même jeté sa casquette sur le terrain lorsque Wesli De Cremer a sifflé le penalty de l'égalisation à la 45e minute + 7, de l'arbitre.
"Il n'a pas encore le niveau requis pour diriger ce genre de match", a-t-il dénoncé.
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"Ce n'est que du bonheur, cette victoire, mais le travail reprend lundi !" (https://www.footnews.be/news/410011/ce-nest-que-du-bonheur-cette-victoire-mais-le-travail-reprend-lundi-).