"Mon licenciement n'a rien à voir avec le football", titrait Footnews (https://tinyurl.com/khxx3phk) jeudi dernier, après le surprenant renvoi de l'entraîneur de Courtrai Glen De Boeck.
Celui-ci avait tout de même été plus performant à la tête de cette équipe flandrienne, 5 points sur 21 (une victoire, 1-0, sur le Club Bruges, 2 nuls et 4 défaites), que ses prédécesseurs Edward Still et Joseph Akpala (2 sur 24).
Et qui a d'ailleurs perdu, 1-2, le match à 6 points contre Westerlo, depuis !
Mais si ce n'est pas pour des raisons sportives, ce qui semble bien être le cas, même si le style de jeu qu'il leur imposait ne plaisait pas aux joueurs cadres, pourquoi la direction des Kerels a-t-elle abrégé le très court règne (9 matches, 7 en JPL et 2 en Croky Cup) de l'Anversois de 52 ans ?
À cause de la presse flamande qui a descendu De Boeck en flammes pour des raisons effectivement extra-sportives, résume dans un éditorial le journaliste (flamand) de La Dernière Heure - Les Sports Yves Taeldeman (https://tinyurl.com/y5puvc3p), qui craint visiblement pour la suite de la carrière très compromise de l'ancien Diable Rouge (36 sélections, 1 but).
Au lieu d'éloges, le succès retentissant du 21 octobre contre le grand rival blauw en zwart, ne lui a en effet valu que des critiques futiles, voire déplacées.
Motif: c'est l’analyste vidéo du club qui portait sa veste noire en sortant du vestiaire en début de seconde mi-temps.
"A-t-il besoin d’un domestique ?" a en effet été la principale réflexion des chroniqueurs sportifs néerlandophones, éclipsant l'exploit sportif.
Et cela a continué au RWDM (1-0), cette fois au sujet de la veste flashy grise qu’il portait au Stade Edmond Machtens: "est-ce le rôle d’un entraîneur d’attirer toute l’attention sur lui en portant une veste si brillante ?", fustigeaient les medias du nord du pays.
Les réactions agacées de l'intéressé ("certaines personnes sont-elles jalouses de ma veste ?") n'ont rien arrangé.
Enfin l'affaire des quatre chats de la compagne du coach qu'il aurait accepté de garder, au lieu d'accompagner son groupe en mise au vert à Eupen, où il s'est tout de même rendu par ses propres moyens ("j'étais même le premier là-bas", affirme-t-il) a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Victime colatérale d'une machination anti-Vercauteren à Anderlecht
Yves Taeldeman rappelle les très bons débuts de T1 de Glen De Boeck au Cercle de Bruges, quatrième du championnat en 2008, son meilleur classement depuis 1933.
Il avait déjà dû se relancer à l'époque, après avoir été évincé de son poste de T2 d'Anderlecht au profit d'Ariël Jacobs, victime de manoeuvres douteuses visant à savonner la planche de Frankie Vercauteren, dont il a été la principale victime colatérale avec Jacky Munaron.
Mais après le Cercle, De Boeck a malheureusement enchaîné les échecs: au Beerschot, au VVV Venlo, à Waasland-Beveren, à l'Excel Mouscron, déjà à Courtrai, et à Lokeren, d’où il a été viré le 17 novembre 2019.
Il venait enfin de retrouver un club quatre ans plus tard, de bénéficier d'une nouvelle chance à Courtrai, mais cela s'est terminé par un fiasco dont il pourrait ne jamais se remettre.
Et dire qu'il y a quinze ans, Glen De Boeck faisait figure de futur "Mourinho belge", et aurait même été sacré "Entraîneur de l'année" devant... Ariël Jacobs, qui avait finalement eu la peau de Vercauteren, dès la saison de ses débuts, si Michel Preud’homme n’avait pas offert au Standard son premier titre en 25 ans...
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Nouveau licenciement en Pro League (https://www.footnews.be/news/399370/nouveau-licenciement-en-pro-league).