Le RSC Anderlecht a actuellement l'une des charges salariales les plus élevées parmi les clubs de football belges, mais malgré cela, ses joueurs n'ont pas fourni les performances sportives correspondantes. Afin d'équilibrer un peu plus les budgets, le club a l'intention de dire au revoir à plusieurs joueurs qui gagnent (trop) d'argent dans les mois à venir. Lior Refaelov et Adrien Trebel n'obtiendront pas de nouveau contrat, tandis que Hendrik Van Crombrugge, Francis Amuzu, Benito Raman et Amadou Diawara pourraient également être cédés. Le milieu de terrain guinéen a été recruté au cours de la dernière période de transfert estivale avec de grandes attentes par le directeur technique de l'époque, Peter Verbeke. Il était décrit comme un joueur du type Yaya Touré, mais il n'a malheureusement pas répondu aux attentes au Lotto Park.
UNE BANDE DE (PSEUDO-VEDETTES) SURPAYÉES
Anderlecht est actuellement dans une sérieuse spirale descendante. Le club le plus titré de Belgique a terminé à une dramatique 11e place en championnat régulier, ce qui n'était plus arrivé depuis 1937. Ce résultat contraste avec les énormes investissements consentis dans le budget salarial du club. Ces dernières années, la masse salariale est passée de 49,8 millions d'euros à 57 millions d'euros, ce qui indique que de nombreux joueurs d'Anderlecht gagnent trop par rapport à leurs performances sur le terrain. Het Laatste Nieuws résume bien cette situation : "Cela signifie surtout que les Bruxellois ont un paquet de (pseudo)vedettes surpayées sur leur feuille de paie".
La politique de transfert d'Anderlecht était considérée comme réussie la saison dernière, en grande partie grâce à l'influence et à l'attrait de l'entraîneur Vincent Kompany, mais lors du dernier mercato estival, Peter Verbeke et son équipe ont complètement raté le coche. Le transfert d'Amadou Diawara, par exemple, a été un échec total et coûteux. Le milieu de terrain guinéen n'a apporté qu'une valeur ajoutée très limitée cette saison, il n'a joué qu'une poignée de bons matches alors qu'on s'attendait à ce qu'il joue beaucoup. Selon Het Laatste Nieuws, l'ancien joueur de l'AS Rome et de Naples pourrait partir en cas d'offre intéressante.
TYPE-YAYA TOURE OU MARCEL DESAILLY
En août, Amadou Diawara a été transféré au RSC Anderlecht avec beaucoup d'enthousiasme et d'attentes. Il était considéré comme un milieu de terrain infatigable, qui récupère bien le ballon et fait preuve d'agressivité, qui possède l'art de l'interception et qui, malgré sa stature svelte, fait preuve d'une grande capacité physique. En outre, Diawara était connu pour sa technique, sa vision du jeu et sa capacité à jouer en deux touches. En Italie, en raison de son profil et de son style de jeu, il a même été comparé à Yaya Touré. Et aussi à Marcel Desailly, avec moins de force physique mais de meilleurs pieds. "Dans le championnat belge, Diawara pourrait même être plus qu'un milieu défensif", prédisait Tom Saintfiet, fin connaisseur du football africain et sélectionneur national de la Gambie, à Het Laatste Nieuws.
Amadou Diawara possède toutes les qualités intrinsèques et les capacités pour être le numéro six attitré d'Anderlecht, mais pour cela, il manque cruellement de régularité dans ses performances. Conditionnellement, il a fait de grands progrès par rapport à ses débuts dramatiques à Anderlecht, mais tant sous Felice Mazzu, Robin Veldman que Brian Riemer, le Guinéen n'a jamais réussi à convaincre. Riemer, lui, croit dur comme fer aux qualités de Diawara. "Amadou a peut-être oublié à quel point il peut être bon", a déclaré l'entraîneur danois au début de l'année. "Grâce à cette confiance, il commence à s'épanouir et on comprend pourquoi Naples et l'AS Rome ont payé cher pour l'avoir. Pour être honnête, je pense que nous pouvons encore voir une bien meilleure version de lui". Mais à part une poignée de matches, Diawara n'a pas répondu à cette grande confiance en lui.
L'HISTOIRE A MAL TOURNÉ
La Dernière Heure suit les évaluations individuelles de chaque joueur par match en Jupiler Pro League et, sur cette base, le journal francophone a désigné Amadou Diawara comme l'un des plus grands flops de la saison. Le journal francophone avait déjà écrit qu'il jouait comme un joueur de seconde zone, surtout si on le compare à d'autres milieux centraux d'Anderlecht dans le passé. Les bons matches de Diawara se comptent sur les doigts d'une main et les performances décevantes sont nombreuses.
Le même journal avait déjà révélé que le joueur de 25 ans était l'un des plus gros salaires d'Anderlecht, ce qui signifie que son indemnité de transfert de 1,5 million d'euros et son salaire généreux n'ont pas compensé ses performances médiocres. Amadou Diawara a refusé des offres de clubs plus importants l'été dernier parce qu'il voulait relancer sa carrière à Anderlecht, et le club espérait avoir un joueur de premier plan dans ses rangs à moyen terme. Mais l'histoire entre Diawara et Anderlecht a mal tourné.