Déjà forfait contre le Pays de Galles (3-1) à cause du Covid, le président de la Fédération, Royale belge de football (RBFA) - et administrateur-délégué du RSC Charleroi - Mehdi Bayat, 42 ans, s'apprête donc à suivre son deuxième match à la télévision ce samedi soir (20h45). Un nouveau test positif l'a en effet empêché d'embarquer à destination de Prague, vendredi.
Du coup il a eu tout le temps d'accorder une longue interview à Sud Presse, parue sur une double page ce samedi matin (https://bit.ly/31kGfJI).
Il y est notamment question du sélectionneur Roberto Martinez, sous contrat jusqu'en décembre 2022, mais dont on dit régulièrement qu'il va arrêter après l'Euro 2020.
Soit parce qu'il l'a gagné et que le plus grands clubs de la planète foot se l'arrachent, soit parce qu'il a perdu, et que le temps de partir est donc venu.
"Un contrat reste une garantie de principe mais pas une protection absolue. Surtout pas dans le foot !", admet Mehdi Bayat. "Mais après quatre ans de collaboration, vous savez à qui vous avez affaire, et je cerne donc très bien mon Martinez. Il est réglo. Cela dit, il est normal que l’entraîneur d’une équipe qui est en tête du ranking mondial sans interruption depuis bientôt deux ans, soit sollicité. Mais il n'est pas du genre, comme certains de ses prédécesseurs, à se précipiter dans le bureau présidentiel pour demander une revalorisation de son salaire. Chaque fois qu’il a fait l’objet d’une approche sérieuse de la part d’un club voire d’une sélection, il nous a tenu au courant. Je suis certain à 101 % d’une chose: jamais Roberto ne quittera les Diables sans l’accord de l’Union belge. Et à mon avis ce ne sera pas avant le terme de son contrat..."
Comme la France ?
"Avec le recul", se dit Mehdi Bayat en évoquant le Mondial'2018, "cette demi-finale perdue 0-1 contre la France à Saint-Pétersbourg était peut-être nécessaire pour aller chercher quelque chose plus tard. Comme la France, justement, privée de la finale de son Euro 2016, par un but portugais tombé du ciel, après un double poteau de Gignac, mais championne du monde deux ans plus tard. La Belgique fera peut-etre la même chose dans l'ordre inverse. En tout cas, personnellement, cela ne me dérange pas d’arriver à l’Euro en étant un peu plus sous-estimé que lors des tournois précédents. À la seule condition qu’on ne se sous-estime pas nous-mêmes. Un mal typiquement belge..."