Le président de Lille Gérard Lopez a donc cédé ses parts à Merlyn Partners, un fonds d’investissement, qui a mis immédiatement Olivier Letang, 48 ans, aux commandes. L'ancien président de Rennes a rapidement expliqué que la situation était intenable pour le LOSC, pourtant leader de la Ligue 1 française de football, et ce rachat lui aurait donc évité le dépôt de bilan.
De son côté, sur le plan sportif, l'entraîneur Christophe Galtier, 54 ans, a reçu deux assurances: que son poste n’était pas menacé par le changement de présidence, et que ces mouvements n’impliquaient pas forcément des ventes à tout-va pendant le marché des transferts hivernal.
De quoi rassurer le coach lillois, mais peut-être pas pour bien longtemps.
Selon le journaliste Denis Balbir, son association avec Olivier Letang, souvent décrit comme interventionniste, va avoir beaucoup de mal à durer.
Olivier Létang a en effet l'habitude de se mêler de tout. Or dans l'esprit de Galtier, le président préside, l'entraîneur entraîne et les choses sont claires.
"S'il commence à y avoir un petit dérapage et que quelqu'un entreprend de se mêler de ses affaires, je ne sais pas comment réagira Christophe Galtier. Je peux me tromper mais je pense que ce changement de direction va sonner la fin de Galtier à Lille", estime le commentateur de W9 dans les colonnes de But (https://bit.ly/3aLAcUz).
Un constat sans appel sur une collaboration qui passera certainement une échéance importante avec le mois de janvier.
Si les Dogues venaient à perdre plusieurs éléments et à en payer le prix sportivement, nul doute que Christophe Galtier, qui rêve de Premier League, aurait beaucoup de mal à le digérer.
"Je pense toutefois qu'il finira quand même la saison", conclut Balbir. "Galtier n'est en effet pas le genre d'entraîneur à lâcher en cours de route, et il a en outre la chance d'avoir un effectif intéressant. Si Lille se qualifie pour la Ligue des Champions et va en quart de finale de l'Europa League, cela pourrait lui permettre de finir avec les honneurs..."