Le Brésil, très touché par la pandémie (470.000 cas, 28.000 morts), a arrêté ses championnats régionaux de football mi-mars. Mais le président Jair Bolsonaro appelle à une reprise, qui est loin de faire l'unanimité.
"Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort, s'ils attrapent le virus est infiniment réduit", a ainsi affirmé le chef de l'Etat lors d'un entretien accordé à Radio Guaiba, station locale du sud du pays.
Pour le président, "le chômage frappe à la porte des clubs", et "les joueurs doivent survivre".
Il rappelle qu'au Brésil, si une minorité gagne des fortunes, la plupart des joueurs professionnels, vivant de contrats précaires et mal payés, "doivent jouer pour nourrir leur famille".
Mais comme il l'a lui même reconnu, la décision d'une éventuelle reprise n'est pas de son ressort.
Elle doit en effet être validée par les Etats et municipalités, responsables des mesures de confinement, et par les fédérations locales.
Les propos du président ont fait bondir Rai, directeur sportif du Sao Paulo FC et ancienne idole du Paris Saint-Germain, qui n'a pas hésité à appeler à la démission de Bolsonaro dans un entretien au site Globoesporte.com.