Le monde de Lars Dendoncker, 23 ans, le petit frère du milieu de terrain anderlechtois - quand il n'est pas défenseur - Leander, 29 ans, s'est effondré en 2022, le jour où un examen médical passé avant de signer en faveur des RSCA Futures a révélé qu'il souffrait d'une myocardite, une inflammation du muscle cardiaque.
"Le médecin m’a conseillé d’arrêter le sport de haut niveau", explique-t-il dans une interview réalisée par Romain Van der Pluym pour le compte de La Dernière Heure - Les Sports (https://urls.fr/0k4jJv).
"Je m'étais certes une fois senti mal lors d’un match amical avec Brighton", se souvient-il, "mais j’avais mis ces palpitations sur le compte d’un rhume, ou quelque chose du genre..."
Ne voulant donc pas y croire, ou du moins pas encore, Lars Dendoncker, qui avait jusque là tout sacrifié pour réaliser son rêve de jouer un jour à Anderlecht ou ailleurs, aux côtés de son frère aîné, consulte alors un cardiologue anglais qui travaille pour Manchester City.
Mais après les premiers examens plutôt encourageants, le spécialiste conclut finalement que le risque serait trop grand.
Il n'assistera pas dimanche au Topper entre les mauves et les blauw en zwart.
Formé au Club Bruges (8 matches en UEFA Youth League) en compagnie entre autres de Charles De Ketelaere, avant de vivre des aventures à l’étranger chez les U21 de Brighton (21 matches) et à St-Johnstone (7 matches) en Écosse, le couperet tombe définitivement sur la carrière du joueur qui était sur le point de rejoindre le RSC Anderlecht.
Lars Dendoncker n'assistera pas au Topper entre les mauves et les blauw en zwart, dimanche (18h30) au Lotto Park.
"C'est trop dur pour moi", avoue-t-il. "Mon autre frère, Andres, qui est agent (entre autres de Yari Verschaeren et Tristan Degreef, ndlr), a un jour voulu me changer les idées en m'emmenant voir un match d’Arne Engels (Celtic Glasgow, ndlr) , mais c’était trop tôt. Cela m’a fait mal au cœur..."
"J'ai appris le métier de solier sur le tas !"
Obligé de changer de métier - il n'a pas le choix - Lars Dendoncker choisit le même que son père, solier, qui a sa propre entreprise de pose de sol.
"Je n’y connaissais rien mais j’ai appris sur le tas", avoue-t-il. "Je passe maintenant ma vie à quatre pattes pour carreler des sols..."
"Heureusement cela marche bien, et même de mieux en mieux. Ce travail en dehors du football m’a sauvé...."
Et quand il n'est pas accroupi, l'infortuné Dendoncker a une autre activité pour laquelle il avait déjà suivi une formation: coach personnel à Waregem.
"J'accompagne des personnes souhaitant se mettre en forme ou perdre du poids", résume-t-il.
"Ma vie a bien changé", conclut-il, "mais j’aime assez ce que je fais. Ce qui ne m'empêche pas de toujours me demander quelle aurait été ma carrière de footballeur, si cette maladie sournoise ne l'avait pas brisée..."
"Je n'aurai bien sûr jamais la réponse, mais jouer aux côtés de Leander aurait été un rêve..."
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L'Union a fait une offre pour un attaquant danois (https://www.footnews.be/news/449765/lunion-a-fait-une-offre-pour-un-attaquant-danois).