Ceux qui rêvaient d'une demi-finale Allemagne - Portugal, mardi prochain (21h00) à Munich, en ont été pour leurs frais vendredi. Ce sera en effet Espagne - France, ne leur en déplaise.
Reste à connaître les deux autres demi-finalistes, un mystère qui n'en sera plus un ce samedi en fin de journée.
Les deux derniers quarts opposent l'Angleterre et la Suisse à Düsseldorf (18h), puis les Pays-Bas la Turquie à Berlin (21h).
Faites vos jeux, rien ne va plus.
La Suisse, qui avait sorti la France aux tirs au but, 5-4, en huitièmes il y a trois ans, avant de de succomber de la même façon, 1-3, face à l'Espagne en quarts, rêve d'aller cette fois au moins un tour plus loin.
La Nati a renvoyé le tenant du titre, 2-0, dans sa botte, et ne doit maintenant plus avoir peur de personne avec ses sept buteurs différents (Xherdan Shaqiri, Remo Freuler, Dan Ndoye, Kwadwo Duah, Breel Embolo, Michel Aebischer et Ruben Vargas).
L'Angleterre a pour sa part vu pâlir son étoile de favorite, tout en demeurant dans la course grâce à ses deux stars Jude Bellingham et Harry Kane.
Mais le sélectionneur Gary Southgate, certes admiratif de ce que l'équipe suisse a jusqu'à présent réalisé dans cet Euro, n'affiche pas pour autant la moindre inquiétude, publiquement du moins.
"Quand j'étais un jeune manager", a-t-il ainsi avoué en conférence de presse, "il y avait la crainte d'échouer et d'être limogé. Quand on est plus âgé, à 53 ans, on ne s'inquiète pas de ce qui pourrait mal se passer. Nous avons l'opportunité d'atteindre une demi-finale, c'est un défi positif", a-t-il dit. "Je ne vois pas pourquoi je devrais m'inquiéter..."
"Un véritable scandale, cette suspension, mais cela ne pourra pas briser la fierté turque !"
Dans le dernier quart de finale, la Turquie bénéficiera du soutien du public au stade Olympique de Berlin, lors de son duel face aux Pays-Bas auquel assistera le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui lui pourrait bien essuyer quelques sifflets.
Les Turcs seront privés de leur défenseur Merih Demiral, auteur du doublé qui les a qualifiés contre l'Autriche (2-1), mais suspendu deux matchs pour avoir célébré son second but en faisant le signe des "Loups gris", un groupe de l'extrême droite turque. Une suspension qui a généré des tensions entre Ankara et Berlin.
"Un véritable scandale", selon le sélectionneur turc Vincenzo Montella, 50 ans. "Mais cela ne pourra pas briser la fierté turque. Nous jouerons avec encore plus de passion et de fierté. Nous sommes forts et motivés, tout comme les supporters. Nous voulons rendre le pays fier", a-t-il déclaré.
La Turquie, troisième du Mondial 2002 et demi-finaliste de l'Euro 2008, n'avait plus été à pareille fête depuis un bail: éliminée au premier tour de l'Euro 2020, et non qualifiée pour la Coupe du monde au Qatar en 2022.
Les Pays-Bas, champions d'Europe en 1988, se retrouvent eux au même stade que lors de la dernière Coupe du monde, où ils s'étaient inclinés 4-3 aux tirs face à l'Argentine, future lauréate.
"On ne va certainement pas gagner facilement", a admis le sélectionneur Ronald Koeman, 61 ans, en conférence de presse. "La Turquie joue avec beaucoup de passion, tout comme la Roumanie..."
Les vainqueurs de ces deux derniers quarts de finale s'affronteront le mercredi 10 juillet à Dortmund pour une place en finale.
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