C'est maintenant officiel, le KV Ostende va déclarer faillite.
La demande de faillite déposée le 3 juin
Le rideau va bientôt tomber officiellement pour KV ostende. Le 3 juin, l’administrateur provisoire Werner Van Oosterwyck va déposer une demande de faillite. Le club l’a communiqué jeudi après-midi. Dans ce communiqué, Van Oosterwyck critique sévèrement le propriétaire américain Paul Conway : « Il traite les clubs comme s'ils ne représentaient rien et est dénué de toute émotion. » La nouvelle inquiétante de la faillite imminente de KV Ostende avait déjà été annoncée hier. Vendredi, KVO devait se présenter devant le Centre Belge d’Arbitrage pour le Secteur du Sport (C-Sar) pour défendre son dossier de licence, mais sans une reprise, l’obtention de la licence était impossible. Werner Van Oosterwyck espérait encore un miracle ces dernières 24 heures. Cet après-midi, le club a confirmé dans un communiqué que la reprise miraculeuse n’a pas eu lieu comme prévu. En conséquence, le club ne pourra pas soumettre un dossier de licence complet demain. « Sans licence, nous serons relégués en deuxième division amateur, mais nous ne pourrons pas rembourser notre lourde dette dans cette situation », explique Van Oosterwyck. « En tant qu’administrateur provisoire, je n’ai d’autre choix que de demander la faillite de KV Ostende le 3 juin. »
Conway en prend pour son grade
Sur le site web de KV Oostende, Van Oosterwyck est très critique envers Paul Conway, l’investisseur américain qui a conduit le club à la ruine ces dernières années. « Je veux aussi revenir sur les affirmations de Paul Conway dans la presse selon lesquelles il aurait coopéré dans le dossier de reprise. Nous pouvons fermement démentir cela. Au départ, Paul Conway refusait obstinément toute coopération. Avant mon arrivée en tant qu’administrateur provisoire, il refusait même catégoriquement les discussions de reprise. De plus, il est l’un des principaux responsables de la situation actuelle du club. Il avait été désigné par les actionnaires pour gérer le club. Cela a toutefois dégénéré en une gestion catastrophique et des malversations financières. Pensez aux cinq millions d’euros payés pour un joueur de l’AS Nancy afin que le club français obtienne sa licence. En d’autres termes, transférer l’argent de KVO à Nancy sous prétexte de ‘propriété multi-clubs’. Il a créé ces derniers mois un enchevêtrement de structures d’actions, accordé des prêts à des taux usuraires et la comptabilité n’a pas été tenue pendant des mois. Aucun bilan n’a même été déposé à la fin de l’exercice. En raison de cette mauvaise gestion, j’ai été nommé administrateur provisoire en janvier. Cela résulte d’une gestion totalement désastreuse de Paul Conway. À Esbjerg, Den Bosch, Barnsley et Nancy, cet homme a également été rejeté. À Esbjerg, ses actions ont même été retirées, ce qui n’a malheureusement pas été possible ici. Malheureusement, KVO est pour l’instant la principale victime de ses pratiques. La question est de savoir si cet homme ne devrait pas être banni du monde du football international. Il traite les clubs comme s’ils ne représentaient rien et est dénué de toute émotion. Nous avons également déposé plusieurs réclamations contre lui et ses entreprises. Espérons qu’elles aboutiront à certaines compensations. »
Une faillite inévitable
Cette faillite imminente est en réalité une accumulation de dettes, de prêts, de transactions douteuses et de coûts sur plusieurs années, résultant d’un manque total de bonne gestion. Van Oosterwyck a exprimé sa tristesse suite à cette décision: « Je réalise que c’est un coup dur pour toute la communauté : les fans, les joueurs, les entraîneurs, les sponsors, les employés, les bénévoles, etc. Je pense aussi à l’équipe fantastique de travailleurs qui ont maintenu le club en activité dans des conditions difficiles cette saison et qui vont maintenant perdre leur emploi. C’est un jour noir dans ma carrière d’administrateur. J’espère au moins que KVO pourra redémarrer d’une manière ou d’une autre. Une ville comme Ostende ne peut pas se retrouver sans club de football de niveau.