Le Paris Saint-Germain a éliminé le FC Barcelone 4-1 au terme d’un match marqué par l’expulsion du défenseur international uruguayen Ronald Araujo (25 ans, 16 sélections, 1 but), dernier homme, exclu à la 29e minute par l'arbitre roumain Istvan Kovacs pour avoir bousculé Bradley Barcola à l'entrée de la surface.
Une décision qui l'on s'en doute, n'est pas jugée de la même façon des deux côtés de la frontière franco-espagnole.
D'un côté on triomphe, en évoquant le moins possible "l'incident", comme s'il s'était agi d'une simple péripétie alors que de l'autre, c'est la colère qui prime...
En France, donc, on jubile, à commencer par L'Equipe: "Un air de revanche", titre le grand quotidien sportif sur son site internet. “Cette "remontada à la sauce parisienne initiée par le spécialiste Luis Enrique a été folle et pleine de rebondissements”.
Et à propos du tournant du match, davantage relaté que commenté:
"Il a été provoqué par l'insaisissable Bradley Barcola. Filant droit au but, l’ailier gauche parisien a été déséquilibré à l’entrée de la surface par Araujo (30e). M. Kovacs n’a pas hésité à sortir directement le carton rouge et expulser l’Uruguayen qui tenait la baraque du Barça en défense comme à l’aller au Parc des Princes".
Le Parisien n'insiste pas davantage sur le sujet: "Avec dix buts en deux rencontres et en moins d’une semaine, le PSG et Barcelone ont livré un spectacle total, deux grands matchs de football, certes imparfaits dans leur contenu, mais aussi fous que renversants. Ils entrent dans la légende du club de la capitale, comme les épopées des années 1990 sous Canal +, avec des morceaux que l’on pourra revoir longtemps sur le net et que l’on se transmettra de génération en génération..."
Pour RMC Sports, le PSG est devenu “la bête noire de Barcelone”. Une impression confirmée par une statistique Opta puisque les Franciliens ont éliminé les Catalans pour la troisième fois de leur histoire en Ligue des champions. L’équipe de la capitale devient donc celle qui a le plus souvent sorti les Catalans dans des confrontations directes de la coupe aux grandes oreilles.
Une élimination qui passe très mal en Espagne
Le discours est différent en Catalogne. Surtout pour le journal Sport. "Le PSG, l’arbitre et les erreurs réveillent le Barça de son rêve européen”, titre-t-il .
Dans ses pages, les journalistes estiment que l’arbitrage a été “très sévère au moment d’exclure Araujo”.
Mundo Deportivo évoque même "un arbitrage suspect", ajoutant que c’était devenu "mission impossible" après la carte rouge d’Araujo. "La rediffusion télévisée montre qu’Araujo, avec sa position reculée, pose son bras sur l’épaule gauche de l’avant du PSG et celui-ci, après avoir remarqué le contact, saute", poursuit-il, amer.
Une autre décision a fait sursauter le journal. “L’arbitre ensuite n’a pas donné de pénalty pour le contact de Vitinha sur Gündogan et à la fin du match, il a distribué des cartons à gauche et à droite...", écrit Mundo Deportivo.
Sur la Cadena SER, une télévision catalane, un ancien arbitre a également déploré cette décision. "Ce n’est même pas une faute. Le PSG part en contre et Barcola se lance sur Araujo", commence Eduardo Iturralde González. "L’arbitre n’a pas consulté le VAR parce que celui-ci n'a rien trouvé à redire. La décision de Kovacs a donc été validée”, termine l’homme en noir qui a sifflé trois Clasicos durant sa carrière.
Enfin Marca appuie sur un autre fait : le PSG devient la bête noire du FCB. "Encore le PSG", titre en effet le média pro-madrilène. "Une fois de plus, l’équipe française fait obstacle au Barça en Europe. La dernière fois que les Catalans ont dépassé la phase de groupes, c’était lors de la campagne 2020-2021. Et c’est déjà PSG qui avait alors stoppé leur trajectoire (1-4 et 1-1 en huitièmes de finale, ndlr). Cette fois, c’était en quarts de finale. Les fantômes de la Ligue des champions n’ont pas complètement disparu de l’imaginaire barcelonais"...
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