Mardi après-midi, l'audience concernant la suspension de Christian Burgess s'est déroulée à Tubize. Après le feuilleton des derniers jours, nous attendions avec impatience ce que l'Union, d'une part, et le ministère public, d'autre part, avaient à dire.
Les deux parties ont donné leur version des faits, ce qui a donné lieu à quelques citations remarquables. Ainsi, le parquet de l'Union Belge estime que leur avocat, Ebe Verhaegen, qui est actuellement en vacances de ski et a donc assisté à l'audience par voie numérique, a agi purement "par bonne volonté" lorsqu'il a officieusement informé l'Union, la veille du match contre le Cercle de Bruges, qu'il ferait appel le lendemain. Selon eux, l'Union ne peut donc pas se prévaloir d'un droit de recours.
Falsification du championnat
"Que le courrier officiel ait suivi à 15 heures ou à 19 heures n'a pas d'importance, pour autant que l'appel ait été introduit avant le délai de 12 heures le dimanche", peut-on lire.
Un raisonnement qui ne tient guère compte de la préparation qui accompagne un match de football professionnel. D'ailleurs, selon l'Union, cette affirmation est erronée. Elle estime qu'il y a eu une erreur de procédure.
"L'Union a potentiellement perdu trois points à cause d'une erreur du Parquet fédéral et va maintenant se rendre à Anderlecht avec un état d'esprit différent. Cela tend à fausser la compétition et pourrait avoir des conséquences bizarres. Espérons que le bon sens l'emportera", a poursuivi l'avocat Walter Van Steenbrugge, selon qui le parquet fédéral était déjà en vacances.
"La fameuse annonce du samedi n'a aucune valeur juridique. Il y a eu un problème interne de leu côté. Pourquoi n'étions-nous pas en Copier Coller lorsque l'appel a été officiellement déposé au greffe ? Le chemin parcouru de mardi à dimanche relève de l'inconduite et de l'amateurisme", a déclaré Van Steenbrugge, qui estime que Burgess a purgé sa peine.
Pour autant, le parquet fédéral, qui indique avoir fait appel parce que le tableau indicatif prévoit une peine plus sévère pour son agression physique, n'est évidemment pas d'accord.
Pour lui, il n'y a pas de faute et les règles n'ont pas été violées en raison d'une disposition montrant que les horaires spécifiques ne sont pas gravés dans le marbre. Affaire à suivre, sans aucun doute.