Marcelo Bielsa, dont le contrat a été rompu par Lille vendredi, avait signé avec le club français un deuxième contrat, qui prévoyait notamment une "clause parachute" et qui n'a pas été transmis à la Ligue, a indiqué samedi son avocat Me Carlo Alberto Brusa.
"Il y a bien eu deux contrats signés. C'est le premier, signé en début d'année, qui fait loi. Il est appliqué car les conditions sont plus favorables au salarié", a expliqué à l'AFP le conseil d'El Loco', confirmant une information du quotidien français L'Equipe. "La commission juridique de la Ligue a demandé au Losc si ce contrat existait, et après avoir rechigné, le club l'a confirmé et il lui a été demandé de le transmettre à la LFP", a-t-il décrit.
"Je confirme qu'une clause parachute existe et qu'elle stipule qu'en cas de rupture anticipée, quelle qu'en soit la nature, l'intégralité des salaires restant dus doivent être versés à M. Bielsa. La faute grave ne peut donc pas être retenue pour ne pas avoir à payer car l'expression "quelle qu'en soit la nature" exclut tout critère de rupture, dont la faute grave. Les manoeuvres du Losc sont dilatoires, c'est reculer pour mieux sauter", a ajouté Me Brusa.
Contacté, le club n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP samedi. La veille, il avait indiqué avoir "rompu le contrat" du technicien argentin, trois jours après une tentative de conciliation organisée dans le cadre d'une réunion de la commission juridique de la Ligue à Paris et qui s'était soldée par un échec.
La relation entre l'entraîneur et son ancien club va donc se terminer en justice, selon Me Brusa, qui a évoqué des "griefs totalement fallacieux", "construits pour les besoins de la cause". "Nous ferons le nécessaire immédiatement, dès le début de semaine prochaine, auprès du conseil des prudhommes pour faire valoir les droits de M. Bielsa et des quatre autres membres du staff, qui eux n'ont pas encore été licenciés", avait souligné le conseil d''El Loco'.
Ces nouvelles révélations assombrissent encore plus l'horizon du club, qui va probablement devoir verser à l'Argentin d'importantes indemnités de licenciement, d'une quinzaine de millions d'euros, selon L'Equipe.
Car sans parler du feuilleton Bielsa, ni même des résultats sportifs toujours précaires, la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français, a décidé mardi d'interdire Lille de recrutement alors qu'il attendait impatiemment le mercato d'hiver pour renforcer son effectif.
Les joueurs lillois devront, eux, faire abstraction de ce contexte explosif samedi (20h00) lors d'un match capital à Dijon (13e), un concurrent direct pour le maintien... AFP