Dans les instances du football belge, certains dossiers ont longtemps animé les discussions. Si les choses se sont calmées, des sujets refont surface.
Comme le fait que Bart Verhaeghe et Mehdi Bayat n'auraient pas totalement quitté la fédération et auraient eu une influence sur la succession de Roberto Martinez.
"Il n'avançait pas seul"
"Comme l’a rapporté la presse à l’époque, le CA s’est ému de la gestion en solitaire de Peter Bossaert en ce qui concerne le remplacement de Roberto Martinez au retour du Qatar. Il semble néanmoins clair que Peter Bossaert n’avançait pas entièrement seul", confie l'ancien président de l'Union Belge Paul Van den Bulck.
"Pour résoudre cette question de manière transparente et avec un compromis qui pouvait fonctionner, nous avons créé une Task Force composée de Peter Bossaert, deux administrateurs et dans laquelle Bart Verhaege a été intégré. En ce qui concerne Medhi Bayat, n’étant pas moi-même dans la Task Force, je ne peux ni confirmer, ni infirmer le rôle qu’il aurait joué", dit-il encore.
Et si certains problèmes ont été révélés il y a un an, ils étaient présents bien avant cela : "Dès la fin de l’été 2022 la crise de la gouvernance n’a fait que s’accentuer jusqu’au moment du départ pour le Qatar. Les signaux étaient au rouge à ce moment, mais pas question de laisser exploser la bombe avant la Coupe du monde."
"Au surlendemain de l’élimination contre la Croatie, dans l’avion même du retour de Doha, tout s’est enchaîné. Jusqu’à ce fameux soir du 22 mars où Bossaert a été remercié par le CA. En tentant de me salir ; malgré deux rapports de cabinets d’avocats internationaux réputés. Ce jour-là, j’ai commencé à me dire que je venais de comprendre le milieu du foot un peu trop tard. Ce milieu qui continue à cultiver cette vertu hors du monde et du temps, consistant à croire qu’il peut vivre selon ses propres règles", déclare Van den Bulck.
Interrogé sur la direction que prend la fédération, il conclut : "Difficile de répondre à votre question car je n’y suis plus. Je ne connais plus que ce qui se fait en surface, c’est-à-dire ce qui est su de tous. J’ignore si les accords entre contrôleurs et contrôlés subsistent. Aujourd’hui, je suis loin de tout ça. Mais si mon geste de me lever devant tout le monde a éveillé les consciences sur le fait qu’une vraie bonne gouvernance est indispensable au football belge, alors j’aurai réussi la partie la plus importante de ma courte mission."