On savait que le coup de pied décoché à un supporter de l'Olympique de Marseille avant le match d'Europa League à Guimarães, la semaine dernière, coûterait cher à Patrice Evra. La décision est tombée et on n'a pas été déçu.
L'UEFA a suspendu Patrice Evra de toute compétition européeenne jusqu'au 30 juin 2018. Elle lui a aussi infligé une amende de 10.000 euros.
Suite à cela, l'OM a annoncé que le contrat du joueur était officiellement résilié avec effet immédiat. Le communiqué précise que cette décision a été prise de commun accord mais on ne peut s'empêché de penser qu'il s'agit d'une sanction.
"Depuis janvier 2017, Patrice Evra a eu un comportement exemplaire sur le terrain et dans les vestiaires. Il a joué un rôle important dans la relance de l'équipe, l'amélioration significative de ses résultats, la renaissance d'une ambition sportive élevée. Le 2 novembre dernier à Guimarães, il a commis l'irréparable en répondant à des provocations indignes d'une poignée d'individus. Toutefois, rien, dans le fond et surtout dans la forme, ne justifiait un tel dérapage, surtout de la part d'un joueur cadre aussi expérimenté dont l'attitude sur le terrain et en dehors doit inspirer les plus jeunes", explique le communiqué du club phocéen.
"Dans un tel contexte, les conditions n'étaient plus réunies pour que Patrice Evra puisse accomplir sa mission sereinement et surtout efficacement. Les deux parties en ont convenu et décidé de cesser leur collaboration d'un commun accord."
"Aujourd'hui, il y a de la tristesse", a commenté Jacques-Henri Eyraud, président du Directoire de l'Olympique de Marseille. "Pour Patrice Evra d'abord, qui a bien évidemment compris toutes les conséquences de son geste et qui ne pourra plus exercer sa passion à l'Olympique de Marseille. Pour les supporters marseillais ensuite, qui sont stigmatisés à cause du comportement irresponsable d'une poignée d'entre eux. Pour l'institution enfin, dont la réputation est entachée alors qu'elle a fait de l'exemplarité des comportements de tous un des socles essentiels de son projet de relance".