Brian Riemer était beaucoup moins souriant vendredi soir après le derby à l'Union (2-0), où son équipe avait été littéralement balayée en première mi-temps, et inefficace par la suite, que la veille, enthousiaste comme s'il avait déjà remporté le match, en conférence de presse au Lotto Park.
Il a certes tenté de trouver une porte de sortie honorable, en affirmant que "'chaque équipe avait eu sa mi-temps", mais personne n'était dupe.
Le soufflé était complètement retombé sous les yeux de fans livides.
Le renouveau d'Anderlecht, le mercato réussi, tout cela risque de faire long feu si les mauves n'effacent pas dès dimanche (13h30) contre l'Antwerp, la très mauvaise impression laissée au Parc Duden, où ils n'ont pour ainsi dire pas existé.
Sinon la (coûteuse) campagne de transferts ne sera plus analysée avec la même bienfaisance par les "observateurs".
Ceux-ci feront peut-être au contraire remarquer que Refaelov n'étant plus là, aucun ballon ne parvient aux attaquants dans de bonnes conditions, que le poste de gardien de but ne paraît plus aussi garant de clean sheets, que Raman serait sûrement plus dangereux et plus efficace sur le terrain, que sur le banc, etc...
Les débordements d'après match qu'il n'a pas été trop difficile de maîtriser, le seront forcément bien davantage à domicile, où les supporters seront dix fois plus nombreux.
Mais ceux qui étaient au Marien vendredi soir, ont clairement fait comprendre qu'il ne fallait pas en attendre, ni en espérer, la même patience que la saison passée.
On leur a promis le play-off 1, voire le titre, alors pas question de se faire également bouffer par l'Antwerp, même si c'est le champion de Belgique, dimanche.
"On a honteusement manqué de caractère en première mi-temps, et d'efficacité en seconde", s'est plaint Riemer.
L'inverse sera indispensable pour espérer mater l'Antwerp, a priori plus fort que 'Union sur le papier, et au moins ausi bien bien organisé...
"Oui, mais on a maintenant besoin d'un grand résultat...", approuve lucidement le coach Anderlechtois. "J'ai pleinement confiance en mon équipe, même si elle na va pas gagner tous les matches. Nos concurrents non plus, d'ailleurs. On a perdu à l'Union, mais on a aussi beaucoup appris..."
Rien ne sera bien sûr joué après deux journées, mais on ne sera malgré tout pas loin de la déprime complète dans la Mauve Army, si Anderlecht apparaît toujours tout en bas du classement dimanche prochain.
Pour rappel, le Sporting était douzième lors du Classico à incidents à Sclessin, juste avant le renvoi de Felice Mazzù après 14 matches.
On ne ne sait pas trop qui prend aujourd'hui ce genre de décision à Anderlecht, mais la maison n'hésite jamais à faire sauter un fusible.
Riemer a beau être le compatriote du CEO Sport danois Jesper Fredberg, il n'est pas pour autant totalement à l'abri,
Surtout si les supporters le prennent en grippe, ce qui commence apparemment à être le cas sur les réseaux sociaux.
Et il ne manque en outre pas de potentiels remplaçants: Karel Geraerts, Philippe Clement, Vincent Euvrard, voire Jonas De Roeck, Anderlecht n'ayant jamais hésité à engagé l'entraîneur d'un club concurrent...
Le vote: Brian Riemer terminera-t-il la saison à Anderlecht ?